179-ROBERT MAPLETHORPE/PATTI SMITH,COLLABORATION D'ARTISTES

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Un couple d'artistes qui a collaboré non pas uniquement à des oeuvres réalisées en commun, mais surtout qui a collaboré à la création de l'autre. En effet lorsque Patti Smith et Robert Mapplethorpe se sont rencontrés , lui voulait devenir peintre et sculpteur et elle écrire de la poésie, il a pensé qu'elle devrait chanter ses textes et elle lui a suggéré de faire de la photo . Ils se sont mutuellement donné naissance et fait confiance pour aller vers cet autre soi même où tout deux ont excellé, et ils ont aussi travaillé ensemble , elle a été sa muse durant ses premières années et il a réalisé les photos des pochettes de vinyles où Patti Smith laisse exploser l'intériorité tragique que Mapplethorpe dans sa photographie tiendra toujours avec la plus grande rigueur, ils sont à eux deux une sublimation alchimique de la noirceur à la lumière de la chair en or massif.
Nous allons observer les années 1960/75 durant lesquelles Smith et Mapplethorpe, structurent l'univers de l'autre tout en construisant chacun le leur, une métamorphose où le féminin et le masculin des deux artistes se déplace et va habiter l'autre, Mapplethorpe développe le masculin de Smith et elle développe son féminin à lui . 


Représentation d'Hermès Trismégiste tiré de Viridarium chymicum, D. Stolcius von Stolcenbeerg, 1624

 Jung se plonge dans d'anciens manuscrits alchimiques. Il est très vite frappé par l'analogie entre leur quête de transformation de la matière et cette notion de transformation qu'il constate à l'oeuvre dans l'inconscient. "Cette curieuse faculté de métamorphose dont fait preuve l'âme humaine, et qui s'exprime précisément dans la fonction transcendante, est l'objet essentiel de la philosophie alchimique de la fin du Moyen-Age", écrit-il. "Elle exprime son thème principal de la métamorphose grâce à la symbolique alchimique. Il nous apparaît aujourd'hui avec évidence que ce serait une impardonnable erreur de ne voir dans le courant de pensée alchimique que des opérations de cornues et de fourneaux. Certes, l'alchimie a aussi ce côté, et c'est dans cet aspect qu'elle constitua les débuts tâtonnants de la chimie exacte. Mais l'alchimie a aussi un côté vie de l'esprit qu'il faut se garder de sous-estimer, un côté psychologique dont on est loin d'avoir tiré tout ce que l'on peut tirer : il existait une "philosophie alchimique", précurseur titubant de la psychologie la plus moderne. Le secret de cette philosophie alchimique, et sa clé ignorée pendant des siècles, c'est précisément le fait, l'existence de la fonction transcendante, de la métamorphose de la personnalité, grâce au mélange et à la synthèse de ses facteurs nobles et de ses constituants grossiers, de l'alliage des fonctions différenciées et de celles qui ne le sont pas, en bref, des épousailles, dans l'être, de son conscient et de son inconscient." 


" Project room " Lloyd Ziff photographies.  Robert Mapplethorpe et Patti Smith
Brooklyn, 1968. 
16 x 20 inches 
Edition of 5


" Project room " Lloyd Ziff photographies.  Robert Mapplethorpe et Patti Smith
Brooklyn, 1968. 
16 x 20 inches 
Edition of 5


" Project room " Lloyd Ziff photographies. Brooklyn, 1968.  Robert Mapplethorpe et Patti Smith
24 x 20 inches
Edition of 10


" Project room " Lloyd Ziff photographies. Patti Smith
Brooklyn, 1968. 
16 x 20 inches 
Edition of 5


" Project room " Lloyd Ziff photographies.  Robert Mapplethorpe 
New York City, 1969. 
20 x 16 inches 
Edition of 5 

Nous ne pouvons que penser à "L'homme de Vitruve " à cette Renaissance qui va façonner l'esthétique de Mapplethorpe avec le sacrifice à soi même que cela impose


" Project room " Lloyd Ziff photographies.  Robert Mapplethorpe 
New York City, 1969. 
20 x 16 inches 
Edition of 5


" Project room " Lloyd Ziff photographies. Patti Smith
New York City, 1969. 
20 x 16 inches 
Edition of 5

" Project room " Lloyd Ziff photographies. Robert Mapplethorpe et Patti Smith. 1968-1969
DANZIGER GALLERYNew York , NY , États- Unis

Lloyd Ziff est surtout connu comme le directeur artistique primé de plusieurs magazines nationaux, y compris Vanity Fair, House & Garden, Condé Nast Traveler et Rolling Stone. Cependant, tout au long de sa vie, la photographie a été sa grande passion.

Dès le début des années 1960, Ziff était rarement sans caméra et parmi les nombreux sujets qu'il photographiait, on trouvait le jeune Robert Mapplethorpe et Patti Smith. Comme Ziff se souvient:
"Mon dernier semestre à l'Institut Pratt, il m'est arrivé de suivre un cours de photographie, même si ma majeure était le design graphique. La magie de la pièce sombre m'a séduit et j'ai bientôt fait des photographies en noir et blanc de Brooklyn, de New York et de mes amis. Robert et moi étions tous deux dans la classe de 1967, et même si nous n'étions pas particulièrement proches, je crois que nous nous reconnaissions mutuellement quelque chose que nous ne pouvions probablement pas mettre en mots à ce moment-là.

En 1968, Robert vivait avec Patti dans un petit appartement près du mien à Clinton Hill, Brooklyn. Ils travaillaient toujours, faisaient des peintures, des dessins et des sculptures, et les murs de leur appartement étaient couverts de leur travail. Ils étaient tous deux très jeunes et je les trouvais très beaux. J'ai demandé à venir un jour chez eux pour en faire des portraits. Ils ont été parmi les premiers doubles portraits que j'ai tirés. Patti a publié deux d'entre eux dans son livre, Just Kids, en 2010, et les crédite comme les premiers portraits faits d'eux deux.

En 1969, je vivais dans un appartement en sous-sol sur la rue Charles dans le West Village. Robert voulait faire un film d'animation avec des photos de lui-même et de Patti, mais comme elle l'écrit dans son livre, il n'était pas encore photographe. Il m'a demandé de faire la série d'entre eux nus. Ils sont venus chez moi, nous avons attaché une lumière à l'arrière d'une chaise. Il avait l'intention de sculpter les silhouettes afin de ne pas trop nous inquiéter de l'arrière-plan. Il savait exactement ce qu'il voulait: une seule photo de lui-même, puis de Patti, assise, agenouillée, debout, priant, portant parfois un bandeau. Je me souviens de lui avoir donné les contacts, mais encore une fois, comme l'écrit Patti, il s'est désintéressé de la réalisation du film. Après la mort de Robert et l'achat de ses archives par The Getty, Robert a fait figurer dans ses œuvres de nombreuses découpes de poupées de papier réalisées à partir des figures nues que j'avais photographiées en 1969. "

Robert Mapplethorpe 1946–1989, Patti Smith 1976
Photograph, gelatin silver print on paper
DIMENSIONS
Unconfirmed: 355 x 355 mm
COLLECTION Tate

Robert Mapplethorpe est né en 1946 à Floral Park dans le Queens. De son enfance, il a dit: «Je viens de l'Amérique suburbaine, c'était un environnement très sûr et c'était un bon endroit pour venir car c'était un bon endroit pour partir. 

En 1963, Mapplethorpe s'inscrit au Pratt Institute de Brooklyn, où il étudie le dessin, la peinture et la sculpture. Influencé par des artistes tels que Joseph Cornell et Marcel Duchamp, il expérimente également divers matériaux dans des collages mixtes, notamment des images découpées dans des livres et des magazines. Il a acquis une caméra Polaroid en 1970 de l'artiste et cinéaste Sandy Daley et a commencé à produire ses propres photographies à intégrer dans les collages, en disant qu'il se sentait "plus honnête". La même année, Patti Smith et lui, qu'il avait rencontrés trois ans plus tôt, s'installèrent à l'hôtel Chelsea.

Patti Smth, "Tantra" Dessin, feutre sur support livre de Patti Smith " Just kids "

Patti Smith, Self Portrait, 1971, pencil, ballpoint pen, charcoal and gouache with black and white instant print and paper, 73,6 x 58,3 cm

Patti Smith, née en 1946 à Chicago, trouve son inspiration dans de nombreuses figures clés de la culture française, parmi lesquelles Arthur Rimbaud, Nicole Stéphane, Jean Genet, Antonin Artaud et René Daumal. Paris résonne également à travers ses oeuvres, notamment dans les dessins exécutés à Montparnasse, quartier où elle résida lors de son premier séjour parisien en 1969, ou bien encore à travers les récentes photographies prises dans le jardin de la Fondation Cartier tout proche.

Patti Smith a grandi dans le New Jersey. Adolescente non-conformiste passionnée de Rimbaud, elle part pour New York en 1967 et y rencontre le photographe Robert Mapplethorpe. En 1969, le couple s’installe au Chelsea Hotel et se lie d’amitié avec des artistes et écrivains tels que Sam Shepard, Brice Marden, Allen Ginsberg et William Burroughs. S’absorbant dans la poésie et dans la scène, Patti Smith recherche passionnément une synthèse entre improvisation, politique et rock’n’roll. Elle sort un premier titre Hey Joe / Piss Factory en 1974, et contribue avec le groupe Television à créer un mouvement proto-punk, sur la scène du légendaire CBGB. En 1975, son premier album Horses, célèbre pour sa pochette – un portrait emblématique de la chanteuse par Robert Mapplethorpe – connaît un succès mondial et reçoit en France le Grand Prix du disque Charles Cros (1975).

Victime d’un grave accident en 1977, Patti Smith entre dans une longue convalescence, durant laquelle elle se plonge dans l’écriture poétique et publie Babel. L’année suivante, ses dessins sont exposés pour la première fois à New York à la Robert Miller Gallery. C’est aussi l’année de la sortie de l’album Easter, avec l’extraordinaire Because the Night, chanson co-écrite avec Bruce Springsteen.
Patti Smith, Robert et Lily, 1978, pencil, ballpoint pen

Autoportrait (Dessin, graphite, crayon et crayons de couleur sur papier).
© Patti Smith, Courtesy Robert Miller Gallery.

Rimbaud, "Premier coup de soleil" (Dessin, mine de plomb et crayon de couleur sur papier. 1973) 
© Patti Smith

Patti Smith, Portrait of Rimbaud , 26 August 1973
Pencil and colored pencil on paper
Dimensions
19 7/8 x 15 7/8" (50.5 x 40.3 cm)


Patti smith, Land 250, exposition à la Fondation Cartier, 2008


Autoportrait (Dessin, graphite, crayon et crayons de couleur sur papier).
© Patti Smith, Courtesy Robert Miller Gallery. 

Patti Smith 1976 Robert Mapplethorpe 1946-1989 Accepted by HM Government in lieu of inheritance tax from the Estate of Barbara Lloyd and allocated to Tate 2009

Patti Smth dit de Mapplethorpe dans une interwiew pour le magazinz l'Express durant son exposition à la Fondation Cartier " Land 250 " en 2008 :
"Une secousse au poignet, l'excitation, le déclic. L'immédiateté. C'est ce qui caractérisait Robert Mapplethorpe. Ses photos étaient un acte physique, une quête fébrile de la beauté. Ses yeux absorbaient le moindre jeu de lumière. Dans le feu de l'action, Robert savait exactement ce qu'il voulait capturer. J'ai été son premier modèle. Je l'ai persuadé de se servir d'un appareil photo, alors qu'il ne voulait que dessiner, perfectionner ses collages et ses installations. Et c'est lui qui a fait de moi une chanteuse, une musicienne. Je rêvais d'être poète. Quand je regarde aujourd'hui mon portrait sur la pochette de Horses, signé par Robert, ce n'est pas moi que je vois. C'est nous deux.

"J'ai rencontré Robert pour la première fois en 1967, à New York. C'était l'été, j'avais 20 ans. Je débarquais du New Jersey en bus, avec ma salopette, ma valise écossaise et un exemplaire des Illuminations de Rimbaud.

Robert Mapplethorpe: Early Works 1970-1974 (Robert Miller Gallery)  

Patti Smith : " Nous sommes partis, main dans la main, vers l'East Village et nous nous sommes enfin dit nos prénoms. Robert avait 20 ans, comme moi.
"Cette nuit a changé le cours de nos vies. Nous avons marché jusqu'à 3 heures du matin et nous avons atterri à Brooklyn, dans l'appartement d'un ami de Robert. J'ai découvert son travail étalé sur le sol: dessins abstraits, gravures et peintures, comme des champs d'énergie qui semblaient jaillis de l'inconscient. Il m'a montré un livre de mandalas et j'y ai retrouvé mes rêves... Nous nous sommes endormis à l'aube dans les bras l'un de l'autre. Nous ne nous sommes plus quittés. Jamais un mot ne fut prononcé: c'était une évidence.


Robert Mapplethorpe
Untitled, 1968
Collage, pencil, colour pencil / pastel, cotton thread on paper, silver metal frame
51 x 33.7 cms / 20 1/8 x 13 1/4 ins



Robert Mapplethorpe
Untitled, 1968
Colour pencil / pastel, collage and plastic arrow on paper on a game board
x 48.3 cms / 17 x 19 ins framed
Robert Mapplethorpe, Untitled, 1968, collage sur papier et graphite, crayon de couleur, fil et pastel, cadre réalisé par l’artiste. Don de la Robert Mapplethorpe Foundation au J. Paul Getty Trust et au Los Angeles County Museum of Art. © R.

" Un matin, en sortant du Withney Museum, Robert m'a dit: "Un jour ce seront nos oeuvres qui seront exposées." Duchamp et Warhol étaient ses modèles: il visait le grand art. Il avait trouvé un boulot de concepteur de vitrines. Mais son travail le déprimait. Il dessinait de moins en moins. Nous vivions de pain rassis et il fallait choisir entre une boîte de conserve et du matériel de dessin...
J'ai trouvé un travail à la librairie et je l'ai imploré de démissionner. Il a accepté et s'est mis a travailler fiévreusement. Ses univers intimes étaient solitaires et dangereux, en attente d'extase et de délivrance. Il passait des heures à étudier les Esclaves de Michel-Ange. Il m'expliqua comment, enfant de choeur, il allait boire le vin de messe en secret. Ce qui l'excitait, c'était le frisson de l'interdit.
"Son travail avait pris un virage vers le catholicisme: l'agneau, la Vierge, le Christ. Puis il se mit à utiliser une autre facette de la religion: Lucifer vint décorer ses toiles. Le diable côtoyait la Madone... Un jour, en rentrant, je l'ai aperçu vêtu d'un habit de jésuite, lisant des traités d'alchimie et d'occultisme. Plus son travail avançait, plus il devenait silencieux."


Robert Mapplethorpe, Untitled, vers 1970, peinture à la bombe sur papier administratif. Don de la Robert Mapplethorpe Foundation au J. Paul Getty Trust et au Los Angeles County Museum of Art. © R. Mapplethorpe Foundation. 


Robert Mapplethorpe, Tire Rack, 1969, Chromolithographie, crayon de couleur, contreplaqué teinté, Plexiglas, crucifix en métal, fil noir, aiguilles et cravates noires, cadre réalisé par l’artiste. Acquis par le J. Paul Getty Trust et le Los Angeles County Museum of Art. 

"Ses collages étaient de plus en plus forts. Un matin, je lui ai crié: "Tu devrais prendre tes photos toi-même!" Nous étions chez Sandy Daley, une artiste photographe qui a été déterminante dans son travail. D'un air détaché, il a saisi son appareil Polaroïd: "Je peux te l'emprunter?" Nous étions en 1971.
Au début, il a joué avec l'appareil. Il n'était pas tout à fait convaincu que c'était pour lui. Il faisait des portraits de moi pour affiner sa technique. Je voulais être entourée de mes objets favoris. "Tu es trop chargée de saloperies, disait-il. Laisse-moi te prendre en photo, toi, c'est tout. On n'est pas en train de faire une pochette d'album, on est en train de faire de l'art." "Je déteste l'art!" j'ai crié, et il a pris sa photo."


Robert Mapplethorpe, Polaroid test short of the interior of Mapplethorpe’s West Twenty-thi
rd Street loft, taken for House & Garden, June 1988. Don de la Robert Mapplethorpe Foundation. © R. Mapplethorpe Foundation.



Robert Mapplethorpe, Untitled (“Sam— I love you and I need you—hurry home”), 1974, tirage Polaroid couleur modifié. Don de la Robert Mapplethorpe Foundation au J. Paul Getty Trust et au Los Angeles County Museum of Art. © R. Mapplethorpe Foundation.

" J'adorais ses autoportraits: il considérait le Polaroïd comme le photomaton de l'artiste. Robert trimbalait son portfolio de galerie en galerie, récoltait des compliments, des encouragements. Il choisissait les zones obscures de l'humain et les transformait en art. A partir de 1972, nous avons habité chacun de notre côté, à quelques minutes à pied. Les excursions que Robert fit par la suite dans l'univers du SM m'ont parfois déconcertée et effrayée. Il y avait une certaine pudeur de ma part. Ses expérimentations étaient trop radicales pour moi.
"En 1978, il a réalisé des portraits classiques, des fleurs à l'aspect particulièrement sexuel... Il cherchait à maîtriser la lumière et à rendre les noirs le plus dense possible.
Robert était célèbre. Un soir, nous marchions dans la 8e rue et nous avons entendu le son de Because the Night, qui passait à tue-tête dans les magasins. Tiré de l'album Easter, ce single était le fruit de ma collaboration avec Bruce Springsteen. Robert avait été notre premier auditeur lorsque nous avions enregistré la chanson. C'était ce qu'il avait toujours voulu pour moi. Il souriait, il a allumé une cigarette. "

Robert Mapplethorpe, Banana & Keys, 1974, tiré de Interview 5, n° 11 (novembre 1975). Don de la Robert Mapplethorpe Foundation. © R. Mapplethorpe Foundation. 


Robert Mapplethorpeb. 1946, Floral Park, New York; d. 1989, Boston
Green Bag, 1971, Paper collage on paper19 1/2 x 10 inches (49.5 x 25.4 cm), Solomon R. Guggenheim Museum, New York Gift, The Robert Mapplethorpe Foundation, 1997

"En 1979, je me suis mariée avec Fred, de Sonic Youth. J'ai abandonné New York et la scène pendant seize ans. Robert n'a jamais quitté mes pensées. Nous nous parlions souvent. Il a appris qu'il avait le sida en même temps que j'ai su que j'étais enceinte de mon deuxième enfant. Je travaillais avec Fred sur l'album Dream of Life et Robert devait faire mon portrait pour la pochette. Je l'ai appelé: "Je vais vaincre cette saloperie", m'a-t-il dit. Nous étions en septembre 1986. Il est mort deux ans et demi plus tard.
Nous n'avons cessé de nous voir. Il m'a photographiée plusieurs fois. Pour l'une de nos dernières séances, j'ai mis ma robe noire préférée et il m'a tendu un papillon bleu iridescent monté sur une épingle... On parlera toujours de Robert Mapplethorpe. A la fin, c'est dans son oeuvre, le corps de l'artiste, que l'on trouvera la vérité."


Robert Mapplethorpeb. 1946, Floral Park, New York; d. 1989, Boston, Untitled, 1973, Six dye diffusion transfer prints (Polaroid), in painted plastic mounts and acrylic frame
image: 3 3/4 x 2 7/8 inches (9.5 x 7.3 cm) each; 10 7/8 x 11 5/16 inches (27.6 x 28.7 cm) overall
Solomon R. Guggenheim Museum, New York ift, The Robert Mapplethorpe Foundation, 1993


Robert Mapplethorpeb. 1946, Floral Park, New York; d. 1989, Boston, Slave, 1974, Gelatin silver print in artist's frame,sheet: 19 1/4 x 15 1/2 inches (48.9 x 39.4 cm); frame: 20 x 16 inches (50.8 x 40.6 cm), Solomon R. Guggenheim Museum, New York Gift, The Robert Mapplethorpe Foundation, 1998


Robert Mapplethorpe
Freaks , 1968
paper collage, silver foil, wax crayon, coloured pencil and graphite on paper
12½ x 20in. (30.7 x 50.8cm.)


Robert Mapplethorpe: Early Works 1970-1974 (Robert Miller Gallery)

Robert Mapplethorpe 1946–1989
Photograph, gelatin silver print on paper, 1979, Patti Smith
DIMENSIONS
Unconfirmed: 355 x 355 mm
COLLECTION Tate

" Robert et moi on avait 20 ans oui, c’était mon petit ami, mais il y avait quelque chose de plus fort qui nous a lié à vie", dit-elle. "C’était que nous avions, comme artistes aussi, confiance l’un en l’autre. J’étais sa muse, l’un de ses premiers modèles. Sur l’album Wave, je voulais avoir des colombes sur la couverture du disque, car l’une des chansons parlait d’amour et de liberté. Alors j’ai dû m’entrainer avec des colombes et il a pris la photo."
photo sélectionnée pour la pochette du vinyl de Patti Smith pour Horses ,1975
Robert Mapplethorpe1946–1989
Photograph, gelatin silver print on paper
DIMENSIONS
Support: 341 x 341 mm
frame: 613 x 587 x 38 mm
COLLECTIONTate / National Galleries of Scotland

Ensemble des photos de Patti Smith pour Horses 1975
Robert Mapplethorpe1946–1989
Photograph, gelatin silver print on paper

MYLIUS - Philosophia reformata - 1622 - Les quatre phases de l'oeuvre
Mercurius
sous les traits de l'androgyne Soleil-Lune (Rebis).
(MYLIUS, 1622, Philosophia reformata
Daniel MYLIUS 1583-1642) était un compositeur pour Luth et auteur alchimique, les illustrations de son traité Le Livre d'emblèmes alchimiques Philosophia Reformata , montre les phases de luttes et transformations pour aboutir à l'unité soleil, lune- masculin,féminin . Ces phases de luttes qui vont rythmer le désir d'union intérieure, mystique et le parcours du fil de la vie de Smith et Mapplethorpe pour arriver ensemble et l'un dans l'oeuvre de l'autre à l'unité de la figure alchimique androgyne .