200-STONEHENGE ET LE CONTRAPPOSTO



Nous allons à travers différentes œuvres plastiques et architecturales, observer à quoi correspond le mouvement des pierres .

La pierre brute descend du ciel, la pierre taillée n'est qu’œuvre humaine, en ce sens elle désacralise l’énergie créatrice . La pierre brute est symbole de liberté, la pierre taillée est symbole de servitude et de ténèbres. La pierre brute est androgyne, perfection de l'état primordial, elle est la relation entre le ciel et la terre et le mouvement qui les unit . Dressé dans le sol, le menhir est le gardien de la sépulture .  Il protège contre la mort car à l'image de l'incorruptibilité de la pierre, l'âme du défunt subsiste indéfiniment après la mort sans se disperser et peut ainsi accéder au parcours céleste qu'accomplit la terre autour du soleil .

 Les alignements de Kermario, Carnac, dans le Morbihan en France, vers 4500 ans avant notre ère

Les alignements de Kermario sont un ensemble mégalithique de Carnac, dans le Morbihan en France, ils datent du Néolithique.  Il s'agit d'un site  mégalithique exceptionnel constitué d'alignements de menhirs, de dolmens et d'allées couvertes et réparti sur plus de quatre kilomètres. Les alignements de Carnac sont les ensembles mégalithiques les plus célèbres et les plus impressionnants de cette période avec près de 4 000 pierres levées vers 4500 ans avant notre ère  Cet ensemble est globalement orienté suivant un axe sud-ouest - nord-est, quoique de manière peu régulière. Leur taille décroît d'ouest (où un menhir dépasse les 3 m) en est. Nous pouvons noté l'orientation de ces alignements qui se positionne en synthèse " de type circulaire " alliant les 4 pôles, avec une échelle réduite des menhirs placés à l'est , lieu du soleil levant



Les dolmens de Kerbourg 

Les dolmens de Kerbourg souvent qualifié d'allée couverte, sont en réalité un dolmen à couloir . Il mesure 7,70 mètres de long . Il est constitué d'un corridor débouchant sur une chambre plus haute 1,50 mètres et plus large.
La structure mégalithique est bien conservée et est toujours recouverte par quatre tables de granite. Son style de construction est à rapprocher du Tumulus de Dissignac. Ce dolmen était auparavant recouvert d'un cairn, actuellement disparu et dont les derniers vestiges ont probablement été arasés lors du défrichement de 1874-1876. Un dessin de 1866-1867 montre le dolmen dans la même configuration qu'aujourd'hui4.
Les fouilles sommaires de l'époque ont montré que ces sépultures avaient été vidées à la fin du Néolithique, au Campaniforme, et pillées à l'époque romaine.




La table des marchands , Locmariaquer, Daté de 3 700 ans avant J.-C. Orienté nord-sud.

Fouillé dès 1814, restauré une première fois en 1883, le monument fut de nouveau exploré et restauré par Zacharie Le Rouzic, avant de faire l’objet de nouvelles recherches dès 1985, suivies d’une dernière restauration en 1991.

Ce dolmen, long d’environ 12m, présente une chambre dont la hauteur est inhabituelle dans ce type de monument : près de 2,50m ! En fait, l’explication tient dans la chronologie de la construction de cette sépulture. La magnifique dalle de grès sculpté, formant le fond de la chambre, était en fait à l’origine érigée à l’air libre. Elle représente une idole en écusson, entourée d’une « chevelure rayonnante », et recouverte de crosses. L’arrière de cette stèle porte également des gravures.

Le dolmen fut par la suite construit autour de cette stèle, manifestement importante pour les néolithiques. La dalle de plafond de la chambre est aussi ornée de gravures : une hache emmanchée, une crosse, et la partie inférieure d’un bovidé. Cette dernière gravure étant incomplète, on comprend que la dalle devait être plus grande à l’origine, et qu’elle a été brisée. Effectivement, la deuxième partie de ce bloc a été retrouvée sur le dolmen de l’île de Gavrinis, et la troisième est probablement la dalle de couverture du tumulus d’Er Grah.

Stonehenge, érigé entre -2800 et -11001, du Néolithique à l'âge du bronze.  (comté du Wiltshire, Angleterre).
Stonehenge est un monument mégalithique composé d'un ensemble de structures circulaires concentriques, érigé entre -2800 et -11001, du Néolithique à l'âge du bronze. Il est situé à treize kilomètres au nord de Salisbury, et à quatre kilomètres à l'ouest d'Amesbury (comté du Wiltshire, Angleterre).


Stonehenge, érigé entre -2800 et -11001, du Néolithique à l'âge du bronze.  (comté du Wiltshire, Angleterre).

Il y a un peu plus de 4000 ans, des hommes ont dressé d’immenses structures circulaires à l’aide de pierres dans le comté du Wiltshire, dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Lorsque à cette époque on se plaçait à l’intérieur du monument de Stonehenge le jour du solstice d’été, on voyait se lever le Soleil en direction du nord-est juste au-dessus d’une pierre dressée à l’extérieur du cercle. Ce n’est plus le cas actuellement en raison de la précession orbitale de l’axe de la Terre, mais les adorateurs du Soleil seront encore très nombreux cette année pour assister au lever de notre étoile à Stonehenge à l’aube des 20 et 21 juin.
Le monument préhistorique de Stonehenge a longtemps été étudié pour ses liens éventuels avec l'astronomie ancienne. Des archéoastronomes ont prétendu que Stonehenge représentait un « ancien observatoire », bien que son utilisation à cette fin soit contestée. Beaucoup pensent également que le site peut avoir eu une valeur astrologique ou spirituelle.
La découverte de l'existence d'une pierre faisant paire avec la Heel Stone a mis le doute sur l'interprétation de celle-ci comme le marqueur du lever de soleil au solstice d'été. La deuxième pierre peut avoir été le second élément d'un "couloir d'énergie solaire", les deux pierres encadrant le lever du soleil

 Stonehenge, érigé entre -2800 et -11001, du Néolithique à l'âge du bronze.  (comté du Wiltshire, Angleterre).

L’acheminement des monolithes reste un mystère. Il est possible que les monolithes ont été tirés sur des traîneaux par des centaines d’hommes puis, mis en place au moyen de rondins, de cordes, de troncs d’arbres, de leviers et d’échafaudages de bois. Les pierres proviennent d’origines différentes. Des pierres utilisées pour la construction proviennent d’Avebury, à une vingtaine de kilomètres, d’autres des monts Prescelly dans le pays de Galles à plus de 200 kilomètres, et d'autres de Milford Haven, à 250 kilomètres. Avec la datation au carbone nous savons que le site a été construit en quatre phases entre 3100 et 1600 avant notre ère :

La première phase de construction date de la seconde moitié du IIIe millénaire. Les bâtisseurs ont érigé un talus circulaire d’environ 90 mètres de diamètre délimité par un fossé. L’entrée du cercle sacré était indiquée par deux monolithes et un troisième « Heel Stone » était placé à l’extérieur de l’enceinte.
Dans la deuxième phase ils creusèrent 56 trous dans le flanc intérieur du terre-plein. La découverte d’ossements humains à cet endroit fait penser à des tombes.
Pendant la troisième phase à la fin du IIIe millénaire et début du IIe les bâtisseurs disposèrent en fer à cheval et en double rangée, au centre du cercle, 80 « pierres bleues », des roches éruptives extraites des carrières du Pays de Galles, distantes de plus de 200 km. C'est ce qu'on appel le « Cercle de Sarsen ».
La quatrième phase se situe au XVIe ou XVe siècle avant notre ère. Les pierres bleues furent enlevées et remplacées par 30 énormes monolithes de grès local. Environ 40 « pierres bleues » furent récupérées pour former un second cercle à l’intérieur du premier. Au milieu, on dressa 5 trilithes disposés en fer à cheval, d’environ 7 m de hauteur. Le point focal de la structure était occupé par une pierre plate baptisée « pierre de l’autel ».

Stonehenge, érigé entre -2800 et -11001, du Néolithique à l'âge du bronze.  (comté du Wiltshire, Angleterre).

NOUS FERONS LE LIEN ENTRE STONEHENGE ET " LA MAISON JACOBS II " DITE " LA SOLAR HOUSE " DE FRANK LLOYD WRIGHT, EN EFFET CETTE ARCHITECTURE BASÉE SUR LE CERCLE ET LE DÉPLACEMENT DU SOLEIL, SCÉNOGRAPHIE TOUT AUTANT L'ESPACE, L'ARCHITECTURE, LA NATURE ET LES VISITEURS CELA DANS UNE GESTUELLE METTANT L'ENSEMBLE EN MOUVEMENT ROTATIF :       
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin. maquette

VOIR LE PDF DE RÉFÉRENCE DE L'ANALYSE BIOCLIMATIQUE DE LA MAISON JACOBS II DE F.L WRIGHT

Frank Lloyd Wright (1867-1959)
Wright naît en 1867 dans le Wisconsin et meurt en 1959 en Arizona, États Unis. Il a vécu 92 années et tout au long de sa longue carrière, qui comprend plus de 1.000 projets et 500
bâtiments construits, on peut constater une importante évolution qui se termine avec ce qu' il a appelé «Organic Architecture». Ce mouvement architectonique promeut l'harmonie entre l'habitat humain et le monde naturel, en agissant pour la nature et non contre elle. En 1954, cinq années avant son décès, il publie le livre «The Naturel House», où il rend compte de ses idées de conception basée sur des principes que nous pourrions aujourd'hui qualifier de bioclimatiques, qui s'accroissent à mesure que sa carrière évolue. Dans son livre il fait référence à l'architecture organique en affirmant qu'au lieu d'employer l'adjectif «organic» il devrait utiliser «natural» .

Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin. maquette
 Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin. maquette

La maison Jacobs II a été construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin. Elle naît comme un projet pour la famille Jacobs, lesquels à ce moment-là résidaient dans un
logement construit par Frank Lloyd Wright, la maison Jacobs I, construit en 1937 et considéré la première maison «Usonian» bâtie par l'architecte.

Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin. plan
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin. plans, coupes
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.plans
 Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.

Concrètement, l'emplacement choisi, à Middleton, dans le Wisconsin. se caractérise par des vents du nord, glaciaux en hiver et un soleil brûlant en été.
Après une période d'échange d'idées, Frank Lloyd Wright conclut avec la conception actuelle. En plan au sol, un arc de circonférence de 120º, dont les extrémités de la paroi et des jardinières complètent le demi-cercle. Cette forme est la raison pour laquelle l'architecte a appelé le logement Hémicycle, terme qui provient du Grec et signifie emi-demi y kyklos- cercle.


 Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.

La forme semi-circulaire de la conception, en plus de canaliser les vents et de créer une protection de la façade et du jardin sud, présente de nombreux avantages :
1. La semi circonférence diminue la surface d'exposition au climat froid du nord en réduisant la perte de chaleur du logement en hiver.
2. Il est appréciable, dans les schémas d'ensoleillement ci-dessous, qu'en hiver, quand le soleil atteint sa plus petite inclinaison, la façade sud vitrée reçoit le rayonnement solaire
pendant les heures du jour, de 9:00 à 18:30 heures, en apportant chaleur et lumière naturelle.
 3. Tandis qu'en été, au moment du jour où le soleil est plus faible, dès l'aube jusqu'à midi
et après 17:00 heures jusqu'à la tombée de la nuit, grâce à la forme semi-circulaire du logement, est empêché le rayonnement solaire sur la façade sud, en évitant le sur chauffage du logement pendant les heures du jour où le soleil a la plus grande inclinaison, jusqu'à 70º à14:00 heures dans le solstice d'été : la façade sud est protégée par la projection du porte-à- faux. 
 Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.

Le jardin, avec sa végétation et topographie, en plus d'être un élément de transition entre le logement et la nature, représente aussi une stratégie thermique passive. Wright a planifié la végétation du jardin sud, de sorte que celle-ci agisse comme protection naturelle contre les vents dominants, en créant un espace protégé et agréable pour les usagers du logement.

Le jardin est excavé dans le terrain approximativement 1.5 m sous le niveau de sol du rez-de-chaussée. Comme ça a été précédemment exprimé, les terres de l'excavation ont été utiliséespour le remplissage de la pente nord. La différence de niveau du jardin par rapport aux espace extérieurs, produit un espace d'air immobile protégé des courants d'air, rendant cet espace agréable même dans les mois froids d'hiver. 

Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.

Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.
 Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.


Pour la construction du logement, Frank Lloyd Wright se sert de matériaux naturels, comme la pierre et le bois. Pour les fondations et la dalle du rez-de-chaussée, il utilise le béton armé.
Les façades nord, est et ouest, qui forment la partie du demi-cercle convexe, sont protégés par un talus de terre qui vient de l'excavation tant du logement que du jardin situé au sud. Ce talus
atteint la hauteur des fenêtres situées dans les chambres à coucher du premier étage en couvrant pratiquement toute la hauteur du rez-de-chaussée du logement. Cette paroi courbe est composée d'une double façade de pierre calcaire, pierres attachée entre elles avec des clés métalliques placées à une certaine distance. La pierre calcaire employée provient d'une carrière située à proximité. Selon l'information  extraite du livre écrit par le couple Jacobs, un
matériel isolant, sans spécifier lequel, a été versé dans l'espace qui restait entre les deux feuilles de la paroi. La grande épaisseur de la paroi, 90 cm, ajoutés à la pente de terre qui la
protège, procurent une grande isolation et une grande inertie thermique à l'ensemble du bâtiment, en créant une grande stabilité thermique intérieure.


 Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.

La façade sud, correspondant à la partie concave du demi-cercle, est complètement vitrée avec une façade de verre de quatorze pieds de hauteur (4.25 mètres) orientée et ouverte  sur le jardin circulaire. Le projet original a été construit avec un vitrage simple. Durant les années quatre-vingt, la maison a connu une rénovation dans laquelle on a mené à bien la substitution des vitrage simples par des doubles. Toutefois, Wright était au courant de la perte de chaleur
et l'augmentation de la consommation de carburant, qui suppose les grandes surfaces vitrées conçues et il était favorable à l'utilisation de double vitrage pour les réduire au minimum.
Les deux images plus haut présentées, montrent le contraste clair entre les deux façades :
La façade nord, complètement fermée, enterrée, créant du caractère privé et protégeant le logement du climat. 

Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.

 Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.


L'entrée au logement se produit de manière un peu cachée, au travers de la façade nord, en contact avec la voie publique, au moyen d'un tunnel excavé dans le talus qui communique
directement avec le jardin protégé. L'accès proprement dit est effectué à travers une des portes de la façade sud vitrée, directement sur l'espace transparent du rez-de-chaussée. La porte
d'entrée est de cette manière protégée des vents froids du nord en hiver, en évitant son entrée directe dans le logement. 



Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.
Frank Lloyd Wright (1867-1959) , La maison Jacobs II, construite entre 1944 et 1948 à Middleton, dans le Wisconsin.

CE PARTI PRIS ARCHITECTURAL QUI FAIT ARRIVER LE VISITEUR PAR L’ARRIÈRE DE LA MAISON, DONT LA FAÇADE EST CACHÉE PAR UN TALUS DE TERRE QU'IL FAUT TRAVERSER  COMME UNE ENTRÉE DE TUMULUS, EN PASSANT SOUS UN IMPOSANT LINTEAU DE BÉTON, UNE FOIS PASSÉ LE TUNNEL DE L’ENTRÉE, ON ARRIVE DANS LA GRANDE COUR CIRCULAIRE ET L'ON DOIT SE RETOURNER POUR POUVOIR ENTRER DANS LA MAISON, ENCLENCHANT AINSI UN CONTRAPPOSTO, SYNTHÈSE DE L'ESPACE , DE L'ARCHITECTURE ET DU VISITEUR QUI PARCOURT ALORS LE MÊME MOUVEMENT QUE LE SOLEIL

Nous ferons le lien entre " La solar house " et le discobole de Myron

Amphore panathénaïque

Le Discobole. Détail d'une amphore panathénaïque (remise aux vainqueurs des concours athlétiques qui se déroulaient durant la fête des Panathénées). [Musée archéologique national, Naples.



Le discobole
Marbre, copie romaine de l’œuvre de Myron,
vers 450 av JC, 
170cm, découverte dans la Villa d’Hadrien
British Museum, Londres

 Il s’agit d’une copie de l’Antiquité: l’originale est perdue. Pour autant, pour qu’une copie ait été produite (en fait il y en a plusieurs) , cela nous renseigne sur la célébrité de l’artiste et/ou de l’œuvre. Œuvre de la période grecque classique.
la décomposition du mouvement: on parle d’eurythmie (positions successives du mouvement représentées dans une même figure)  On appelle contrapposto tout mouvement du corps qui s'oriente dans deux directions contraires


ET NOUS FERONS LE LIEN AVEC LE CONTRAPPOSTO DE LEONARD DE VINCI ET LA SYNTHÈSE DES CONTRAIRES
Ainsi dans les peintures Saint Jean Baptiste et Bacchus de Léonard de Vinci, sont juxtaposés un ensemble de contraires : la première ambiguïté est celle du modèle dont la présence synthétise le masculin et le féminin et dont la réunion des contraires est dans la posture du corps des modèle en contrapposto.

Léonard de Vinci. (Vinci 1452-Amboise 1519), Bacchus, 1510-1515, À l'origine huile sur bois transposée sur toile, 177 × 115 cm, Musée du Louvre, Paris

Le contrapposto en tant qu'union des contraires met sous nos yeux le déplacement de ceux ci en un point convergent, ce lieu est mis sous nos yeux dans la peinture elle même . 
Ainsi le contrapposto suscite le mouvement du modèle mais il invite aussi le spectateur à se mouvoir, car dans cette synthèse des contraires se crée un espace qui est le lieu de jonction des opposés mais qui est aussi le point d'entrée dans l’œuvre où le spectateur est invité à s'impliquer spatialement. C'est donc le corps du spectateur qui est mis en évidence et en mouvement dans et par le lieu de jonction des opposés.

Le contrapposto ne représente pas uniquement le mouvement du modèle peint, il crée ce mouvement chez le spectateur, il l'intègre à l'oeuvre et le fait participer à cette quête « du regard au-delà de la limite où les opposés coïncident et où l'on peut expérimenter Dieu se révélant à nous…... » ce dont parle Nicolas de Cues dan son ouvrage « Le tableau ou la vision de Dieu « Ainsi par sa manière de travailler, Vinci nous amène progressivement à rejoindre et à participer à sa quête. En juxtaposant les opposés, il nous amène à nous interroger en créant le doute et nous fait alors participer intellectuellement à son processus. Puis en mettant cette « limite « où sont synthétisés les contraires à l'intérieur du corps de ses modèles, Vinci nous fait ressentir le renversement du contrapposto et nous intègre alors à sa quête physiquement et non plus seulement intellectuellement, cela dans une sorte de retour sur soi spatial et mental. Il y a là une forme d'androgynisme qui va au delà de l'aspect physique ou corporel, en effet le masculin et le féminin nous inclus dans leur mouvement de synthèse, et nous donne alors cette double identité, à nous les spectateurs. L'androgynisme pourrait un mouvement comme une double spirale qui unie la terre et le ciel.



Léonard de Vinci. (Vinci 1452-Amboise 1519) Saint Jean Baptiste, entre 1513 et 1516, Huile sur bois, 69 × 57 cm, Musée du Louvre, Paris

Léonard de VINCI, le contrapposto, Saint Jean Baptiste 1513/1516
Gilles Deleuze dans Le Pli : « Le pli du monde de Leibniz est entre les plis de l'âme et les replis de la matière. Entre l'âme et le corps il y a convergence et harmonie. Il est alors impossible de dire où commence l'intelligence et où finit le sensible, ils sont distincts et en continuité «

L'intelligible et le sensible se fondent l'un dans l'autre chez Vinci, dans les postures des corps, dans les paysages, les planches de dessins, sont rassemblés et juxtaposés des opposés, cela dans un seul et même ensemble.Ce faisant, Vinci rompt l'aspect linéaire de la compréhension et oblige à considérer les choses dans un va et vient entre les contraires juxtaposés.

Dans la peinture Saint Jean Baptiste, 1516, une des dernières œuvres de Vinci, sont juxtaposés un ensemble de contraires : la première ambiguïté est celle du modèle dont la présence synthétise le masculin et le féminin et la réunion des contraires est dans la posture du corps du modèle en contrapposto. En effet la tête est tournée vers la droite à l'opposé des épaules tournées vers la gauche alors que le bras situé dans le même plan que le tableau est pointé vers le haut . Le tout forme une double spirale irréelle.

La double torsion de cette courbe donne l'impression d'une action, d'une animation du modèle. Et cela rompt avec la tradition rigoureuse du Saint Jean Baptiste ascétique, ermite du désert. A l'opposé nous avons là un éphèbe androgyne et voluptueux qui tournoie dans l'espace et nous fait face : dans la courbe de sa pose, il émeut et séduit le spectateur, et le contrapposto du modèle imprime au spectateur le renversement et le bouleversement qui le constitue. Ainsi Saint Jean Baptiste se tourne vers nous, tourne sur lui même, tournoie dans un mouvement de synthèse et par la même nous renverse.

Le renversement qui anime Saint Jean Baptiste nous est transmis d'un point de vue spatial et d'un point de vue émotionnel. Ainsi par cette posture , Vinci intègre le spectateur au mouvement dans lequel sont synthétisés un ensemble de contraires .





dans la posture du corps du modèle en contrapposto, la tête est tournée vers la droite à l'opposé des épaules tournées vers la gauche alors que le bras situé dans le même plan que le tableau est pointé vers le haut , il y a simultanéité vers le haut et vers le bas




Léonard de Vinci. (Vinci 1452-Amboise 1519) La vis aérienne, avec son double mouvement simultané

NOUS FERONS LE LIEN ENTRE LE CONTRAPPOSTO DE LEONARD DE VINCI ET LA " VILLA SPIRALE " CONSTRUITE PAR FRANK LLOYD WRIGHT POUR SES ENFANTS DAVID ET GLADYS

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

Une maison en forme de spirale expérimentale conçu par Frank Lloyd Wright en 1950 pour son fils et sa fille-in-law, David et Gladys Wright, avait disparu de la vue du public jusqu'en 2009, lorsque leurs héritiers ont mis la maison sur le marché. La propriété, située dans le quartier Arcadia tony de Phoenix, est tombé entre les mains des promoteurs , qui avaient prévu de le démolir et de construire deux maisons à sa place. Un tollé général a suivi, la démolition a été arrêté et, en 2012, la maison a été achetée par un constructeur Las Vegas avec des racines profondes dans Phoenix, qui a créé une fondation à but non lucratif pour sauver la maison. La maison Wright et le paysage ont été rénovés et stabilisés, et sont maintenant ouverts pour des visites publiques à travers la Fondation David et Gladys Wright .

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, maquette, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, maquette, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, maquette, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, maquette, photos Fondation David et Gladys Wright

Frank Lloyd Wright a conçu la maison avec trois chambres à coucher, deux salles de bains, 2500 pieds carrés (232 mètres carrés) maison surplombe ce qui était autrefois un bverger d'agrumes de 10 acres,  La maison d'hôtes Wright est un ajout ultérieur.
Lorsque Zach Rawling, un constructeur de maisons de Las Vegas, a acheté la propriété en 2012, les agrumes avaient largement cessé d'exister, et la maison était assombrie par d'épaisses de vignes et des arbres sauvages.
La rénovation a été faite par une équipe qui comprend l' architecte Wallace Cunningham de San Diego (qui a étudié  à l' école deFrank Lloyd Wright architecture en Arizona), et la firme de design de paysage Scottsdale Berghoff Design Group, Rawling firm a eu la tâche ardue de nettoyage, la stabilisation et la restauration de la propriété.

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

De la terrasse sur le toit, nous pouvons voir le lien entre l'architecture en spirale et la plantation d'agrumes tout autour.
Quand David et Gladys Wright sont devenus trop âgés pour prendre soin du verger, David a éteint l'irrigation et a laisser les arbres  mourir. Il a vécu jusqu’à 102 ans, disparaissant en 1997. Gladys est décédée en 2008 à l'âge de 104 ans. Une vue aérienne de la maison prise peu de temps après leurs décès montre les pamplemousses et des orangers qui ont finalement englouti la propriété.
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

Ingénieur de formation, David Wright, était un représentant pour une entreprise de fabrication de de bloc béton et a demandé à son père de mettre en valeur le produit dans la conception de la maison.

Frank Lloyd Wright a esquissé la conception de la maison en 45 minutes sur un morceau de papier calque, mentionnant «comment vivre dans le Sud-Ouest", notant que la conception surélevée a créé de l'ombre et des mouvements d'air dessous et a permis d'avoir une meilleure vue sur les montagnes de la région de Phoenix
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

Achevée en 1952, la maison a servi d'essai pour la conception de la rampe en spirale que Frank Lloyd Wright a proposée pour Solomon R. Guggenheim Museum de New York, un projet sur lequel il travaillait dans le même temps. La rampe de la maison Phoenix mène les visiteurs de la cour d'entrée jusqu'à la porte d'entrée et se développe jusqu'à une terrasse sur le toit.

La couleur naturelle des blocs de béton, les fenêtres à ossature de bois peint, le métal galvanisé pour le toit sont les principaux matériaux de construction de la maison qui subsistent aujourd'hui. Wright avait voulu du cuivre pour le toit, mais le métal était difficile à trouver à ce moment là à cause de la guerre de Corée.
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

Les planchers en béton armé de la maison reposent sur des pilotis de béton coffré. Les espaces entre les piliers ont été conçus pour servir d'abri pour les automobiles. La forme circulaire sur la gauche de la maison comprend une buanderie et une salle de stockage, accessible à partir de l'abri d'auto, et un escalier intérieur menant à une petite cuisine. Les balcons courbes circulent autour de la salle de séjour et des chambres doubles et fonctionne comme un couloir extérieur.
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

La maison s'enroule autour d'une petite cour où se trouve une piscine en forme de losange peu profonde. Les plans prévoient que la piscine soit restaurée.
Frank Lloyd Wright a décomposé l'appareillage des murs de la maison avec un soubassement inférieur réalisé de blocs sur mesure afin de  contraster avec les formes rectangulaires standard.La nuit, la maison semble flotter au-dessus des motifs créés dans le béton. 

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

La petite cuisine, que l'architecte a nommé « espace de travail" sur les plans originaux, utilise des matériaux expérimentaux tels que les planchers résine ainsi que les comptoirs. La gamme est originale et fabriquée sur mesure pour la maison .
La maison a été conçue avec le chauffage central et la climatisation, en utilisant des canalisations sous le plancher pour les conduits de chaleur et de plafond pour la climatisation.

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

La cheminée conique dans la chambre des maîtres est l'une des deux dans la maison. L'autre est dans la salle de séjour et salle à manger. Le foyer est toujours l'élément "feu" très important dans l'architecture de Frank Lloyd Wright

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright
Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

La maison avait un tapis original dessiné par Frank Lloyd Wright, conçu pour le salon et la salle à manger, tissé par Stanislav V'Soske, qui a été vendu aux enchères par les propriétaires provisoires de la maison. En collaboration avec l'artiste et ancien apprenti Ling Po de Frank Lloyd Wright , Rawling qui a rénové la maison, a commandé un autre tapis pour la maison basé sur des formes aciculaires chères à l'architecte.

Les fenêtres de la maison ont été conçus pour offir la meilleure vue lorsque les gens sont assis. Les planchers de béton sont peints en rouge la signature Cherokee de Wright.

Frank Lloyd Wright (1867-1959), maison construite entre 1950 et 1952 pour son fils et son épouse, David et Gladys Wright,  située dans le quartier Arcadia tony à Phoenix, Arizona, photos Fondation David et Gladys Wright

NOUS NOTERONS LA RAMPE EN SPIRALE QUI RÉPOND AU JEU DE FORMES CIRCULAIRES ENCHEVÊTRÉES QUI CONSTITUENT LE MOTIF DU TAPIS ET NOUS FERONS LE LIEN AVEC LE MOUVEMENT EN CONTRAPPOSTO DE LA "SOLAR HOUSE", DES ŒUVRES DE LEONARD DE VINCI ET DES PEINTURES DE SONIA DELAUNAY

 Sonia DELAUNAY (1885 - 1979) va explorer à travers différentes techniques, matériaux et médiums, l'équilibre, la volupté et la simplicité des formes géométriques circulaires et leurs compositions abstraites où la couleur et le dialogue entre les formes et les tonalités, met en valeur la générosité de la ligne courbe et ses infinies possibilités de juxtaposition, d'imbrication, d’emboîtement. Mais toujours à plat, il n'y a pas dans le travail de Sonia Delaunay de mise en volume car la courbe est elle même espace. Elle est l'origine de la spatialisation des formes, elle est la rondeur de la voûte céleste.


Sonia DELAUNAY (1885 - 1979) (Sarah Sophie Stern Terk, dit) Nationalité française (russe à la naissance) ,Untitled, 1965, color screenprint ,120 x 120 cm. (47.2 x 47.2 in.)

« La vraie peinture commencera quand on comprendra que la couleur a une vie propre », écrit Sonia Delaunay. Pour l’artiste, l’expression de l’élan vital de la couleur passe par l’exaltation de sa luminosité et de sa mobilité. Sonia Delaunay s’appuie sur le principe de « contraste simultané » qui, jouant avec les propriétés optiques des couleurs, stimule l’œil du spectateur afin qu’il parcourt l’ensemble de l’œuvre à un rythme cadencé. La répétition du motif du disque accentue l’élan sinusoïdal de l’œuvre qui semble s’épandre ainsi au-delà de la toile.

Fixant sur la toile les variations de la lumière électrique, Sonia Delaunay propose ici une peinture dans laquelle la couleur devient le sujet principal. L’oeil, ébloui par la lumière décomposée, passe d’une unité colorée à une autre. Sans référence à aucun objet, ces disques traduisent l’énergie de la matière en fusion, ainsi qu’un espace sensible infini. La lumière se diffracte en disques colorés, animés entre eux par des jeux de contrastes.

Sonia DELAUNAY (1885 - 1979) (Sarah Sophie Stern Terk, dit) Nationalité française (russe à la naissance) Composition cercles,1916–1917, gouache ,65.4 x 50.4 cm. (25.7 x 19.8 in.) 

Sonia DELAUNAY (1885 - 1979) (Sarah Sophie Stern Terk, dit) Nationalité française (russe à la naissance) , Rythme, 1938, Huile sur toile,182 x 149 cm, Centre Pompidou

NOUS POURSUIVRONT LE LIEN ENTRE LE JEU DE FORMES CIRCULAIRES ENCHEVÊTRÉES QUI CONSTITUENT LE MOTIF DU TAPIS DE LA VILLA  AVEC LE MOUVEMENT EN CONTRAPPOSTO DE LA "SOLAR HOUSE", DES ŒUVRES DE LEONARD DE VINCI , DES PEINTURES DE SONIA DELAUNAY ET Umberto BOCCIONI(1882-1916) peintre, sculpteur italien, Développement d’une bouteille dans l’espace

Umberto BOCCIONI(1882-1916) peintre, sculpteur italien, Développement d’une bouteille dans l’espace (1913, plâtre original et tirage en bronze conservés au Museo de Arte contemporanea da Universitade, São Paulo)

Umberto BOCCIONI(1882-1916) peintre, sculpteur italien, Développement d’une bouteille dans l’espace (1913, plâtre original et tirage en bronze conservés au Museo de Arte contemporanea da Universitade, São Paulo)

Umberto BOCCIONI(1882-1916) peintre, sculpteur italien. En 1908, il rencontre à Milan Filippo
MARINETTI, créateur du futurisme, dont le Manifeste du Futurisme (idées principales) paraitra en 1909.
Mobilisé à la déclaration de guerre, il meurt en 1916 des suites d'une chute de cheval sur le combat.
" Le geste que nous voulons reproduire sur la toile ne sera plus un instant fixé du dynamisme universel. Ce sera simplement la sensation dynamique elle-­même."
Dès 1912, Boccioni avait développé cette idée dans une sculpture, Développement d’une bouteille dans l’espace (1913, plâtre original et tirage en bronze conservés au Museo de Arte contemporanea da Universitade, São Paulo). La spirale, génératrice infrastructurelle de la composition, apparaît clairement dans une étude au trait, sorte d’épure d’ingénierie (Milan, Cabinet des dessins, Castello Sforzesco). Les qualités intrinsèques de cette courbe, qui frisent le topos, lui confèrent la fonction d’un signe du dynamisme. Or, c’est une bouteille qui se voit investie de cette valeur. On admettra a priori qu’une telle connotationde cet objet n’est en rien universelle : l’artiste futuriste impose sa seule subjectivité comme critère absolu. Par ailleurs, on constate dans cette représentation que les critères du dynamisme ne dépendent pas de « l’état de repos ou de mouvement du corps »


Umberto BOCCIONI(1882-1916) peintre, sculpteur italien, Développement d’une bouteille dans l’espace (1913, plâtre original et tirage en bronze conservés au Museo de Arte contemporanea da Universitade, São Paulo)
Umberto BOCCIONI(1882-1916) peintre, sculpteur italien, Développement d’une bouteille dans l’espace (1913, plâtre original et tirage en bronze conservés au Museo de Arte contemporanea da Universitade, São Paulo)
Umberto BOCCIONI(1882-1916) peintre, sculpteur italien, Développement d’une bouteille dans l’espace (1913, plâtre original et tirage en bronze conservés au Museo de Arte contemporanea da Universitade, São Paulo)

Umberto Boccioni (1882 - 1916)
Nature morte à la bouteille
[1912]
Huile sur toile marouflée sur isorel
52,7 x 52,7 cm

Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Principal théoricien de l’art futuriste (auteur du livre Peinture sculpture futuriste. Dynamique plastique, 1914), Umberto Boccioni, à partir de 1912, applique conjointement ses idées à la peinture et à la sculpture. La Nature morte à la bouteille témoigne de l’incidence réciproque de recherches qui le conduisent à une invention radicale de la représentation de l’objet. Le tableau, préparé par un dessin (Table + bouteille + petite maison, 1912, Milan, Castello Sforzesco), transpose picturalement une de ses premières sculptures : Sviluppo di una bottiglia nello spazio [Développement d’une bouteille dans l’espace], 1912, Milan, Galleria d’Arte moderna. La bouteille devient le « noyau des formes irradiantes » qui se diffusent dans l’espace à partir d’elle. Le « dynamisme », maître mot de l’esthétique futuriste qui affecte les objets les plus ordinaires, est l’écho d’un « dynamisme universel » qui contribue à remettre en cause l’immobilité, la forclusion de toute forme. « Ouvrons la figure comme une fenêtre et enfermons en elle le milieu où elle vit », déclare le Manifeste technique de la sculpture futuriste de Boccioni (Milan, avril 1912). Soumis à cette dynamique, le tableau devient un champ de forces qui retranscrivent l’interaction des objets avec leur environnement. À cette dynamique propre aux objets se superpose celle inhérente à la perception de l’artiste. Héritier du symbolisme, adepte des théories psychologiques de Henri Bergson, Boccioni soumet sa représentation à une forme de lyrisme, d’exaltation spiritualiste (en laquelle se mêlent perception et mémoire).
La revendication par Umberto Boccioni du tableau comme « milieu architectural émotif » le distingue du cubisme, dans lequel les futuristes voyaient une entreprise de nature objective.

NOUS POURSUIVRONT LE LIEN ENTRE LA RAMPE EN SPIRALE DE LA VILLA QUI RÉPOND AU JEU DE FORMES CIRCULAIRES ENCHEVÊTRÉES QUI CONSTITUENT LE MOTIF DU TAPIS  AVEC LE MOUVEMENT EN CONTRAPPOSTO DE LA "SOLAR HOUSE", DES ŒUVRES DE LEONARD DE VINCI ET DES PEINTURES DE SONIA DELAUNAY AVEC " LA ENDLESS HOUSE" DE FREDERICK KIESLER 

Frederick John Kiesler, né Friedrich Kiesler à Czernowitz (ou Tschernovitz, maintenant Tchernivtsi, en Ukraine), dans l'Empire austro-hongrois le 22 septembre 1890 et mort à New York le 27 décembre 1965, est un architecte austro-américain, aussi théoricien de l'architecture, décorateur de théâtre, artiste et sculpteur.

Frederick Kiesler
Model for the Endless House (1959)
96.5 x 247 x 106.7 cm
Whitney Museum of American Art
New York

En 1924, en pleine période de ce que Kiesler appelle "le cube-prison", il concevait deux maisons sphéroïdales. Il définissait aussi le principe de " la maison sans fin" :
C'est durant les années 24-25 que je supprimais le séparatisme dans la construction de la maison, c'est-à-dire la distinction entre le plancher, les murs et le plafond, et créais avec le plancher, les murs et le plafond un continuum unique.


Frederick Kiesler
Model for the Endless House (1959)
96.5 x 247 x 106.7 cm
Whitney Museum of American Art
New York

ET NOUS FERONS LE LIEN AVEC "LA TRUSS WALL HOUSE" DES ARCHITECTES  KATHRYN FINDLAY ET EISAKU USHIDA 

Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954) maquette

En formant une série d’espaces en forme de grotte dans une boucle blanche sinueuse, le Truss Wall House , complété en 1993, a réalisé des exploits élaborés avec du béton avant que la modélisation informatique ne crée de formes curvilignes omniprésentes. Il a été commandé par le propriétaire du système Truss Wall, une méthode de construction de courbes composites en béton, qui jusqu’alors n’avaient été utilisées que pour des applications décoratives, telles que la fabrication de rideaux ondulés en béton et des sculptures de dragons.
En 1987, l’architecte japonais Eisaku Ushida, diplômé de l’Université de Tokyo (1976) et l’architecte écossais Kathryn Findlay, ont été formés à l’Architectural Association (1979). Les deux sont des anciens associés d’Arata Isozaki (entre 1976 et 1982). Leur architecture est située au carrefour entre une conception bachelardienne de l’espace, qui explore ses composantes symboliques, psychanalytiques, à ne pas dire «psycho-géographiques», et une recherche purement scientifique et géométrique de la forme. Pour Ushida & Findlay, ce détour par les sciences de base, axé sur la géométrie du chaos et des mathématiques non linéaires, est le moyen d’introduire une véritable indépendance de l’objet architectural.
Cela leur permet également – par une architecture qui ressemble beaucoup aux explorations formelles de Frederick Kiesler («Endless House»), Antoni Gaudi, les espaces organiques de Bruce Goff, les sculptures d’André Bloc, ainsi que celles conçues par Häusermann et Chanéac dans Les années 1960 – proposer une synthèse possible entre le désir subjectif de libérer la forme et la nécessité de l’établir objectivement.

Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954) maquette
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954) maquette
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954)plan

Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954) chantier
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954)
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954)
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954) 
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954)
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954)
Architectes Kathryn Findlay – Eisaku Ushida – Truss Wall (1993) Machida-city -Tokyo Japon, Kathryn Findlay (1953- 2014) – Eisaku Ushida (1954) 

LE MOUVEMENT CIRCULAIRE DES PIERRES DE STONEHENGE ET DES MENHIRS DE CARNAC, EST L'ESSENCE DE LE SCÉNOGRAPHIE SPATIALE EN CONTRAPPOSTO DE L'ARCHITECTURE DE WRIGHT, DE KIESLER , DE FINDLAY ET USHIDA, DES OEUVRES DE VINCI, DE DELAUNAY ET DE BOCCIONI, ET RÉPOND A LA SYNTHÈSE COSMIQUE DES ROTATIONS DE LA PLANÈTE TERRE : 


La rotation de la Terre est un mouvement de la Terre qui peut être défini, en première approximation, comme le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même autour de l'axe des pôles géographiques qui relie le pôle Nord au pôle Sud. Elle ne doit pas être confondue avec la révolution de la Terre, mouvement avec lequel elle se conjugue et qui peut être défini, en première approximation, comme le mouvement de translation elliptique de la Terre autour du Soleil.
La rotation de la Terre est un mouvement complexe qui peut être décrit comme la combinaison de trois mouvements : la rotation propre, mouvement circulaire autour de l'axe ; la précession, mouvement conique décrit par l'axe autour de sa position moyenne ; et la nutation, oscillation de l'axe. Le mouvement de nutation peut lui-même être décrit comme la combinaison de plusieurs nutations dont la principale, dite de Bradley, a une amplitude de 9,2 secondes d'arc et une période de 18,6 ans.