Les peintures sont faites sur le sol, sur une grande surface de papier coupée dans le rouleau.
Si les racines étymologiques et historiques du mot sol viennent du Xvéme siècle et de la Haute bretagne où le mot soul est la « surface de la terre où l'on se tient, où l'on marche » nous nous rapprocherons des origines de « sol « en latin, qui est le nom et la personnification du Soleil, comme de la Lumière solaire, du Rayon de soleil. C'est aussi la direction du soleil levant, en particulier lors de l'équinoxe du printemps. Et du mot « soul » en anglais qui est « l'âme «
Alors le sol prend cette nature rayonnante cette puissance expansive qui génère les peintures qui en sortent.
Les peintures sont faites à même le sol car la surface de papier est une peau fragile surtout dans des dimensions importantes, la peinture vinylique à base d'eau à tendance à détremper le papier, à coller celui ci sur le sol et à faire que les deux sont une même matière.
Ainsi le sol porte en lui la marque d’une matérialité entre matériau et graphisme car le papier est le corps du graphisme . Le sol est ce qui peut se toucher, ce dont on peut avoir une sensation empirique. Néanmoins, l’identification de la matière du sol pose problème : toute matière ne peut pas être un sol. Il faut pour faire des matériaux un sol, un principe d’organisation, une délimitation . Cette capacité à délimiter un contour matériel particulier, faisant que l’on puisse distinguer le sol de la surface de papier qui y repose, fait que le sol peut être compris comme une façon d’unifier la matière, la peinture et le graphisme ; le nom de sol revêt un sens assez général car il convient à toute substance qui fédère des éléments et les absorbe. Le sol est ce qui dans la peinture fédère la matière, dont le papier est la substance.
Qu’est-ce qu’une substance ?
La substance (du latin substantia, de substare, être dessous, le support ; du grec hypokeimenon) pour Aristote, est avant tout une manière de répondre à la question « qu’est-ce que c’est ? » renvoyant ici à l’objet de la pensée ou l’objet de la perception. La substance est ce qui existe en soi, en dessous des accidents, sans changements ; ce qui en fait un concept synonyme de l'essence, la substance doit posséder deux propriétés : ne pas être dans un sujet, et exister de façon indépendante sans avoir besoin d’« être autre chose » et ne pas être « dit d’un sujet », c’est-à-dire être le référent ultime du matériau. Par exemple, « blanc » est une substance : il est le référent ultime car il suppose déjà un espace contenant et une surface.
On arrive alors au deuxième sens du « qu’est-ce que c’est ? » : il renvoie également à ce que l’on dit que c’est, soit le support (hypokeimenon, ce qui est dessous), le signifié universel grâce auquel on reconnaît un élément. En effet, on peut très bien répondre à la question « qu’est-ce que c’est ? » par « blanc » pour désigner un référent. Ainsi, on pourra parler non plus d’ une substance mais d'une substance de quelque chose, chose qu’on pourrait traduire par le mot essence, soit ce par quoi une chose est bien ce qu’elle est.
Ainsi, on peut distinguer trois sortes de substances : celles qui désignent des réalités indépendantes, pouvant s’appliquer directement au support ( soul " l'âme " du sol breton des origines ) ou indirectement à la façon des espèces et des genres ( le papier ) , et celle qui désignent des essences ( noir, blanc ).
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 3,25 x 2,50, sur papier
Les peintures sont réalisées à partir d'un module, noir et blanc vinyliques, 65 cm x 50, sur papier, dessin d'une pierre rencontrée sur le sol lors d'une promenade. Les éléments formels et lumineux de cette pierre sont décomposés, repris un par un comme les lettres de l'alphabet, ré-assemblés sur un en noir et blanc vinyliques, 65 cm x 50, sur papier, toujours du même format, l'ensemble des formats est ensuite recombiné horizontalement et verticalement .
Geneviève Blons " module de peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 65 cm x 50, sur papier
Geneviève Blons " module de peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 65 cm x 50, sur papier
Geneviève Blons " modules de peinture d'atelier assemblés " noir et blanc vinyliques, 65 cmx 50, sur papier
Geneviève Blons " modules de peinture d'atelier assemblés " noir et blanc vinyliques, 65 cmx 50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 1,30 x 1,50, sur papier
A partir du module de base qui est un dessin d'une pierre prise au hasard, par juxtaposition de l'ensemble des modules générés par le même, une sorte de centre s'établit, les peintures se développe en spirale, en cercles concentriques, c'est le même qui advient, se produit et s'auto produit.
Tout le penser des peintures est un véritable enchaînement, un enchaînement dans le souvenir de l’advenir et un enchaînement dans la mémoire en général. Ce souvenir de ce qui n'est pas encore n’est possible que parce que aucun module n’est pensé de façon isolée, mais chacun avec des représentations voisines qui ont un intérêt commun dans l'advenir, tel qu’une représentation évoque l’autre par association d’idées. De même il y a un enchaînement entre les concepts du module de l’unité de choses, et c’est uniquement parce que l’image singulière entre dans cet enchaînement des images qu’elle pénètre dans le penser.
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 4,55x 1,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 1,30 x 1,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 3,25 x 2,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 3,25 x 2,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 3,25 x 2,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 3,25 x 2,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 3,25 x 2,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 8,25 x 2,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, 3,25 x 2,50, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, vue d'ensemble, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, vue d'ensemble, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, vue d'ensemble, sur papier
Geneviève Blons " peinture d'atelier " noir et blanc vinyliques, vue d'ensemble, sur papier