La collection Capsule Maison Martin MARGIELA pour H&M
Les pièces de la collection Capsule Maison Martin MARGIELA pour H&M ont été présentées à New York au coeur d'un ancien immeuble désaffecté de neuf étages sur Beekman Street en octobre 2012
Pour présenter sa collection de 2013 en partenariat avec HM, La maison Haute couture Maison Martin MARGIELA a organisé son défilé de mode sous forme d'une grande fête où la faune artistique internationale était invitée. La fête s'est déroulée sur les neuf niveaux, répartis autour d'une coursive, d'un immeuble à vocation industrielle du 19éme à Soho, le bâtiment quasi en ruines avec ses arcades, rampes de coursives, paliers superposés, le tout surplombé par une immense verrière, avait l'ambiance des décors de fêtes dans des ruines antiques chères au Véronèse. L'ensemble de la présentation de la collection était une célébration des arts, avec au rez de chaussée sur des pistes de sable blanc, les modèles présentés par des danseurs sous forme de chorégraphie. A chaque niveau étaient exposés des travaux de jeunes artistes ,photographe, vidéaste, sculpteur, ayant créé des installations in situ en lien avec les vêtements et pièces de la collection de Martin MARGIELA. Des musiciens animaient l'ensemble et les invités parcouraient les différents niveaux pouvant voir de dessus le défilé au sol, les œuvres exposées et s'installer dans des salons où des boutiques avaient pris rudimentairement place.
Laché de paillettes durant la soirée Maison Martin Margiela pour H&M à New York, au coeur d'un ancien immeuble désaffecté de neuf étages sur Beekman Street
C'est dans un ancien hôtel sublimement décati, planté sur neuf étages dans le sud de Manhattan, qu'a été dévoilée en octobre 2012 la ligne créée par Maison Martin MARGIELA pour HM, vue d'une coursive
Ce sont là dans cet immeuble en ruine que quelques-unes des 45 pièces de la collection femme et 30 de la ligne masculine de Maison Martin MARGIELA ont été présentées. Toutes sont des rééditions de modèles cultes MARGIELA , et portent la trace des codes de la maison: l'oversize, le détournement, l'ambiguïté sexuelle...
LA PRÉSENTATION DE LA COLLECTION SOUS FORME DE CHORÉGRAPHIE
Au lieu d'un traditionnel défilé, les ateliers Margiela (propriété de Renzo Rosso) ont opté pour une série de performances, menées par la chorégraphe Belge Anne Teresa de KEERSMAEKER et sa compagnie ROSAS. Onze danseurs (habillés en MARGIELA pour H&M) évoluaient sur des carrés de sable blanc dessinés au sol, comme une page vierge, y faisant peu a peu surgir l'empreinte de leurs corps à mesure que leurs mouvements figuraient une lutte, un cauchemar, une étreinte... Au fil de ce ballet de mode, les danseurs, mannequins d'un soir, se dépouillaient de leurs vêtements, fantômes de jean ou de coton.
défilé de mode/ danse chorégraphié par Anne Teresa De KEERSMAEKER interprété par les danseurs de la troupe ROSAS, habillés en Maison Martin MARGIELA pour H&M sur des pistes de danse recouvertes de sable blanc installées au rez de chaussée
Au rez de chaussée avaient lieu des performances présentant la collection sous forme de danse chorégraphiées par Anne Teresa De KEERSMAEKER
Au rez de chaussée avaient lieu des performances présentant la collection sous forme de danse chorégraphiées par Anne Teresa De KEERSMAEKER
Au rez de chaussée avaient lieu des performances présentant la collection sous forme de danse chorégraphiées par Anne Teresa De KEERSMAEKER
Le personnage se meut sur le sol, laisse la trace de son mouvement et se dépouille de son enveloppe telle une chrysalide qu' elle laisse sur le sol avant de disparaitre
La mise en valeur des vêtements, l'importance accordée à la pose théâtrale des personnages et à leur mouvement dramatisé se retrouvent dans la présentation chorégraphiée et dans la peinture de Véronèse
Mannequin illusion en bois planté en bord de piste et présentant des vêtements de la collection MARGIELA
défilé de mode/ danse chorégraphié par Anne Teresa De KEERSMAEKER interprété par les danseurs de la troupe ROSAS, habillés en Maison Martin MARGIELA pour H&M sur des pistes de danse recouvertes de sable blanc installées au rez de chaussée
présentation des vêtements chorégraphiée par Anne Teresa De KEERSMAEKER et interprétée les danseurs de troupe ROSAS Maison Martin MARGIELA pour H&M
présentation des vêtements chorégraphiée par Anne Teresa De Keersmaeker et interprétée les danseurs de troupe Rosas Maison Martin Margiela pour H&M
présentation des vêtements chorégraphiée par Anne Teresa De Keersmaeker et interprétée les danseurs de troupe Rosas Maison Martin Margiela pour H&M
Henri Matisse,1869/1954, La Danse, huile sur toile, 260 x391 cm, 1910, Musée de l’Hermitage
Henri Matisse,1869/1954, La Danse, Fusain sur papier vergé Ingres, 48 x 63,5 cm © Musée de Grenoble
Yves Klein, 1928/1962, Antropometrie 63, 1960, 153 x 209 cm
Yves Klein, 1928/1962, Antropométrie 130 , mars 1960, pigment sur toile , 194 x 128
Joseph Beuys (1921 - 1986) , " La Peau " 1966
(Piano, feutre, tissu), 100 x 152 x 240 cm
(Piano, feutre, tissu), 100 x 152 x 240 cm
Joseph Beuys (1921 - 1986) , "Infiltration homogène pour piano à queue et La Peau " 1966
(Piano, feutre, tissu), 100 x 152 x 240 cm
(Piano, feutre, tissu), 100 x 152 x 240 cm
présentation des vêtements chorégraphiée par Anne Teresa De Keersmaeker et interprétée les danseurs de troupe Rosas Maison Martin MArgiela pour H&M, déposant sur le sol les traces de leurs mouvements
Le défilé de mode de Martin Margiela est vu de dessus, il est vu du ciel, et laisse une trace des corps en mouvement et les vêtements sur le sol fait de sable donc déposés sur la terre venant du ciel
présentation des vêtements chorégraphiée par Anne Teresa De Keersmaeker et interprétée les danseurs de troupe Rosas Maison Martin Margiela pour H&M
Les danseurs à la fin de leur présentation se défont de leurs vêtements qu'ils déposent sur le sol, révélant ainsi leur nudité dans la blancheur du sable de la piste
Mouvement dansé coordonné à deux, dans une attitude protectrice à l'écoute de l'autre, sont à la fois sur la piste de danse et dans les peintures du Véronèse
La veste de biker ajustée et les escarpins au talon invisible Maison Martin MARGIELA pour H&M, déposés sur le sol comme objet de contemplation
La veste de biker ajustée et les escarpins au talon invisible Maison Martin MARGIELA pour H&M, seule sur le sol de sable, reste la trace de la danseuse qui a déposé ses vêtements
Au 8ème étage de la soirée Maison Martin Margiela pour H&M, les performances de danse des étages inférieurs étaient retransmises en vidéo
Au 9ème et dernier étage, un pop-up store, sommairement installer dans un espace en ruine, était à disposition des invités qui pouvaient shopper en avant-première les pièces de la collection
Au cinquième étage étaient exposées des œuvres de la photographe Noemie GOUDAL
née en 1984 à Paris, nationalité anglaise, vit entre Paris et Londres. Diplômée du Royal College of Art, Londres, Royaumes Unis.
Au cinquième étage étaient exposées des œuvres de la photographe Noemie GOUDAL
Dans certaines images, Noémie GOUDAL utilise des dispositifs tels que des toiles de fond en papier grand format, qui, juxtaposées à un paysage, invitent le spectateur à pénétrer l’espace en même temps qu’il pénètre le processus narratif d’un environnement d’illusions.
Noémie Goudal, photographe, née en 1984 à Paris, nationalité anglaise, vit entre Paris et Londres.Diplômée du Royal College of Art, Londres, Royaumes Unis. Reservoir,2012, tirage photo 168x205cm
Noémie Goudal, photographe, née en 1984 à Paris, nationalité anglaise, vit entre Paris et Londres.Diplômée du Royal College of Art, Londres, Royaumes Unis. Trail,2012, tirage photo168x205cm
De la même façon que l’existence du monde est maintenue dans une image, les scènes de Noémie Goudal incarnent des territoires isolés qui émergent en parallèle du temps humain, permettant à leur propre historicité d’évoluer de manière satisfaisante.
Au cinquième étage étaient exposées des œuvres de la photographe Noemie GOUDAL,
le travail de Noemie GOUDAL est essentiellement axé sur des images photographiques résultant de conceptions volumiques ; des sculptures et des installations connectées avec soin à des espaces spécifiques avant d’être photographiées.
Noémie Goudal, photographe, née en 1984 à Paris, nationalité anglaise, vit entre Paris et Londres.Diplômée du Royal College of Art, Londres, Royaumes Unis. Jetée, photographie, 2009, 168x190cm
Noémie Goudal, photographe, née en 1984 à Paris, nationalité anglaise, vit entre Paris et Londres.Diplômée du Royal College of Art, Londres, Royaumes Unis. Promenade,2009, tirage photo 168x211cm
Au cinquième étage étaient exposées des œuvres de la photographe Noémie GOUDAL, trompes l'oeil photographiques créant des fenêtres paysage dans les murs décatis de l'immeuble
Noémie Goudal, photographe, née en 1984 à Paris, nationalité anglaise, vit entre Paris et Londres.Diplômée du Royal College of Art, Londres, Royaumes Unis. Creus, 2012, tirage photo 168x205cm
Andre Balazs et Kanye West
Margareta Van den Bosch, directrice artistique de H&M
Renzo Rosso propriétaire des ateliers Margiela
Carlos GARBIN, who played guitar, and Sue-Yeon YOUN, who sang. More musical entertainment was provided by DJs Nancy WHANG of LCD Soundsystem and Mike SIMONETTI, who spun in the eighth-floor V.I.P. area.
Daniel ARSCHAM pour Maison Martin MARGIELA, 2012 , Robe rouge , pour HM, installation in situ plâtre, robe et bottes
Daniel ARSCHAM est né en 1980 à Cleveland Ohio. Il vit et travaille actuellement à New York, USA.
Personnages jaillissant des murs, en trompe l'oeil, en plâtre intégrant les vêtements de Martin Margiela présentaient les modèles de la collection
Daniel ARSCHAM pour Maison Martin MARGIELA, 2012 , Robe rouge , pour HM, installation in situ plâtre, robe et bottes
Daniel ARSCHAM pour Maison Martin MARGIELA, 2012 , jean blanc pour HM, installation in situ plâtre, jean
En août 1992, Daniel Arsham avait 11 ans, il a réchappé d’un gigantesque ouragan à Miami. Cette année marque les vingt ans de ce terrible événement. Témoin des conséquences dramatiques et désastreuses de la nature et de son impact sur les constructions humaines, ARSCHAM a réalisé une nouvelle série de ses interventions architecturales qui manifeste sa capacité à provoquer de l’inattendu avec des trompe l'oeil en plâtre liés à l’architecture.
une installation réalisée par l'artiste Daniel ARSCHAM en exclusivité pour la soirée, Hiding figure, plâtre, chaussures
Émotion field video installation sur et dans les chemises Martin MARGIELA artiste Frédérique CHAUVEAUX.
Émotion field video installation sur et dans les chemises Martin MARGIELA artiste Frédérique CHAUVEAUX.
Les chemises de Martin Margiela mises en scène dans une installation intitulée (e)motion field réalisée exclusivement pour l'événement par l'artiste française Frédérique CHAUVEAUX, illusions d'images de corps projetés dans les chemises
Émotion field video installation sur et dans les chemises Martin MARGIELA artiste Frédérique CHAUVEAUX.
En 1998 Frédérique CHAUVEAUX commence à travailler avec la vidéo. Ce medium lui permet de poser un nouveau regard sur le corps qui devient tout naturellement l’objet/sujet principal de ses créations
Depuis lors Frédérique CHAUVEAUX imagine des installations vidéo par lesquelles elle cherche à impliquer physiquement et sensuellement le spectateur en le plaçant au cœur de l'oeuvre. le corps et son rapport à l'espace ou à l'objet demeure au centre de ses préoccupations. Il est la source à partir de laquelle rayonne l’ensemble de son travail.
Les chemises de Martin Margiela mises en scène dans une installation intitulée (e)motion field réalisée exclusivement pour l'événement par l'artiste française Frédérique CHAUVEAUX, illusions d'images de corps projetés dans les chemises
Émotion field video installation sur et dans les chemises Martin MARGIELA artiste Frédérique CHAUVEAUX.
Émotion field video installation sur et dans les chemises Martin MARGIELA artiste Frédérique CHAUVEAUX.
L'illusion, le trompe l'oeil, la théâtralité des corps, des gestes, des costumes, des lieux et des évènements; tout cela mis au service de l'aspect éphèmère et dérisoire de la vie et des êtres afin de donner une dimension somptueuse et sensible au passage de la vie sur terre, cette éblouissante mise en scéne se retrouve chez Martin Margiela
Nous pouvons entendre Baudelaire nous parler de la mode-rnité:
Charles BAUDELAIRE, Le peintre de la vie moderne, Éloge de Constantin Guys, publié pour la première fois en 1863. La Modernité
" ..... Que cherche-t-il?... ce solitaire doué d’une imagination active, toujours voyageant à travers le grand désert d’hommes...... Il cherche ce quelque chose qu’on nous permettra d’appeler la modernité... Il s’agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, de tirer l’éternel du transitoire.... il est beaucoup plus commode de déclarer que tout est absolument laid dans l’habit d’une époque, que de s’appliquer à en extraire la beauté mystérieuse qui peut y être contenue, si minime ou si légère qu’elle soit. La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable..... Cet élément transitoire, fugitif, dont les métamorphoses sont si fréquentes, vous n’avez pas le droit de le mépriser ou de vous en passer. En le supprimant, vous tombez forcément dans le vide d’une beauté abstraite et indéfinissable, comme celle de l’unique femme avant le premier péché.... Ainsi, les déesses, les nymphes et les sultanes sont des portraits moralement ressemblants.....
La fin de la soirée sous les paillettes argentées, Maison Martin Margiela pour H&M à New York. Nous pouvons y voir cet accord céleste et harmonieux entre les êtres et les cieux