Joy Division " Closer "(Factory, 1980) Peter Saville: "Cette reprise du deuxième album du groupe était comme une œuvre d'antiquité, mais à l'intérieur est un album vinyle, c'est donc une juxtaposition postmoderne d'une œuvre contemporaine logée dans l'antiquité. Au début, je ne croyais pas que la photo était une vraie tombe mais c'est vraiment dans un cimetière à Gênes. Lorsque Tony Wilson (cofondateur de l'usine) m'a dit que Ian Curtis était mort, j'ai dit: «Tony, nous avons une tombe sur la couverture. Il y avait une grande délibération quant à savoir s'il fallait continuer. Mais le groupe, Ian inclus, avait choisi la photo. Nous l'avons fait de bonne foi et pas de manière post-tragique " Photographie: Factory Records
Peter Saville était co-fondateur de Factory Records et crédite la culture unique du label pour lui offrir une liberté de création à la hauteur de ses groupes. "J'ai eu l'opportunité de faire le genre d'objets que je voulais voir dans ma vie", explique Saville,« La pochette était le seul moyen de communication visuel entre les gens, et dans ce sens elle était prépondérante, il y a 30 ans, le visuel et l’album étaient un évènement beaucoup plus important qu’aujourd’hui. »
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "Joy Division, Love will tear us apart" 1980
Peter Saville envisageait le design graphique comme une association subtile de la typographie moderniste et de l’iconographie industrielle. Il évitait les modes de promotions traditionnels, le public pouvait donc créer ses propres associations. Sur les pochettes d’albums, il ne dévoilait qu’un minimum d’informations. Jon Pareles, écrit dans le New-York Times : ‹ The lack of Data makes every fan an initiate, sharing a mass produced secret ›. Le manque d’informations considère chaque fan comme un initié qui partage un secret de production massive.
Après le suicide du chanteur Ian Curtis en 1980, les autres membres de Joy Division forment New Order. C’est l’occasion pour Peter Saville de construire un univers graphique très riche, offrant plusieurs niveaux de lecture, à la fois tourné vers le futur et vers les références du passé. Au départ, il s’inspire en particulier de la New Typography créée par Jan Tschichold, qui prône l’utilisation de caractères sans empattements et les compositions asymétriques. En associant typographie moderniste et iconographie industrielle, il se livre à une “réappropriation de l’art et du design”. Pour la couverture du premier album de New Order, intitulé Movement, il reprend la couverture d’un journal futuriste italien de 1932. Son approche est aussi de donner très peu d’informations à travers des codes mystérieux au premier abord. La particularité de cette démarche est de transformer les fans, qui achètent les disques, en initiés. En 1983, toujours pour New Order, il signe la pochette de Power, Corruption and Lies, où il exploite une oeuvre du peintre Henri Fantin Latour datant de 1890, qu’il combine avec un alphabet typographique en couleur. Les cases de couleurs correspondent à des lettres de l’alphabet. Les clés de cette lecture sont dévoilées au verso du single Blue Monday, sorti la même année. Il emploie les mêmes codes pour le single Confusion. Peter Saville collabore également avec des groupes pop tels qu’Orchestral Manoeuvres In The Dark, où il se réfère ouvertement au Modernisme et au mouvement De Stijl de Peter Mondrian.
A partir des années 90, devenu une légende vivante dans le milieu de la pub et de la mode, Peter Saville multiplie les projets pour des marques prestigieuses et les couvertures d’albums raffinées pour les groupes anglais les plus connus (dont New Order).
Jan Tschichold, une influence revendiquée
Peter Saville En 2014, j’avais créé avec Yohji Yamamoto une collection que je tenais à baptiser «Meaningless Excitement» («excitation insignifiante»). A mes yeux, c’est ce que la mode est devenue. Quand j’étais jeune, la mode était un atout, un outil qui permettait de naviguer dans le monde en vous aidant à devenir la personne que vous vouliez être. Mais en vingt-cinq ans, je l’ai vue se transformer en addiction consumériste, un comportement stupide, contre-productif et même dangereux. Tout cela n’a plus aucun sens. Pour reprendre une analogie que j’ai utilisée souvent, la mode était autrefois comme du LSD, un trip de folie qui ouvrait votre esprit au monde. Aujourd’hui, c’est du crack, cela vous isole de la réalité. ( Séverine Saas, Le Temps )
Extrait catalogue Yohji Yamamoto hiver 1987, photo Nick Knight, graphisme Peter Saville, direction artistique Marc Ascoli
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "Joy Division, Still" 1981
Peter Saville "‹ le design est capable de traverser la conscience d’une nouvelle génération via la musique populaire. La musique inspire une réaction plus directe, passionnée et physique "
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "Joy Division, Transmission" 1979
Peter Saville ; "Le style des gens et des objets m’intéresse et j’ai toujours gravité d’une façon ou d’une autre autour de la mode. A Manchester, où j’ai grandi, mon meilleur ami tenait une boutique de vêtements pour homme très avant-gardiste. Je demandais aussi à mes parents de m’emmener à Carnaby Street, à Londres, où j’achetais des chemises à fleurs et des caftans, qui allaient très bien avec mes cheveux longs. A l’époque, dans les années 1960, il n’existait pas de magazines de tendances. J’ai forgé mes goûts et ma culture visuelle à travers le cinéma et, surtout, la musique et les pochettes de disques. L’image des chanteurs et des groupes de musique était alors assez figée. En 1969, à 14 ans, je suis allé voir mon tout premier concert de rock. C’était David Bowie, qui n’assurait encore que la première partie. J’ai pris une véritable claque. A toute une génération d’ados, Bowie montrait qu’il était possible de s’inventer une identité, loin de celle donnée par nos parents. Pour moi, la mode faisait donc partie de la culture contemporaine, mais ce n’était pas une fin en soi. "
LES SOURCES D'INSPIRATION :
Sur la pochette de “Unknown Pleasures” (1979) le premier album mythique de Joy Division, Peter Saville détourne en négatif l’illustration du premier pulsar identifié (CP 1919) tiré du livre “The Cambridge Encyclopedia of Astronomy” (1977) et qui marquera à jamais le style cold wave, industriel et minimaliste dans l’histoire de la musique. En 1981 sur “Procession”, le premier single de de New Order, Peter Saville utilise une illustration de l’artiste italien Fortunato Depero pour une revue futuriste “Dinamo Futurista” de 1933, et la décline en 9 couleurs différentes sur du carton recyclé. En 1981 sur “Movement”, le 1er album de New Order, Peter Saville reprend quasiment trait pour trait une affiche futuriste de Fortunato Depero pour une exposition de 1932. LA RELATION AVEC L'UNIVERS DE LA MODE :
Campagne Jil Sander des années 1990 par Peter Saville.
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Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Bizarre Love Triangle (1986)"
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Blue Monday (1983)
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Brotherhood (1986)
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Ceremony (1981)
Peter Saville : " Pendant mes études de graphisme déjà, je venais chaque mois à Londres pour acheter une copie de Vogue Paris. C’était très important pour moi, car j’y découvrais le travail de photographes comme Guy Bourdin ou Helmut Newton, des artistes qui brisaient des tabous sociopolitiques. En plus, les filles étaient sexy! Plus tard, quand je me suis installé à Londres au début des années 1980, je suis devenu ami avec Scott Crolla et Georgina Godley, qui tenaient sur Dover Street une incroyable boutique de mode. Ils étaient capables de juxtaposer d’opulents tissus de chez Sanderson avec une étagère du Corbusier, ou de faire des robes avec des tissus de tapisserie. Tout cela n’avait rien d’une excentricité irritante ou chichiteuse. C’était un laboratoire d’idées postmodernes qui m’a directement influencé pour la pochette de Power, Corruption and Lies du groupe New Order. Grâce à Scott et Georgina, je savais qu’un tableau fleuri d’Henri Fantin-Latour n’aurait rien de ringard sur une pochette d’album new wave. C’était une lecture très contemporaine du Flower Power et c’était très cool! "
La pochette de l'album "Power, Corruption and Lies" (1983) de New Order par Peter Saville.
New Order (Factory, 1983) "Le titre semblait machiavélique. Je suis donc allé à la National Gallery à la recherche d'un portrait Renaissance d'un prince noir. À la fin, c'était trop évident et j'ai abandonné pour la journée et acheté des cartes postales de la boutique. J'étais avec ma copine à l'époque, qui m'a vu tenir une carte postale de la peinture de fleurs de Fantin-Latour et m'a dit: «Tu ne penses pas à ça pour la couverture? C'était une idée merveilleuse. Les fleurs ont suggéré les moyens par lesquels le pouvoir, la corruption et les mensonges s'infiltrent dans nos vies. Ils sont séduisants. Tony Wilson a dû téléphoner au directeur de la galerie pour obtenir la permission d'utiliser l'image. Au cours de la conversation, il a dit: «Monsieur, à qui appartient cette peinture? A quoi la réponse était: "Cela appartient au peuple de Grande-Bretagne". La réponse de Tony était: «Je crois que les gens le veulent. Et le directeur a dit: "Si tu le dis comme ça, Photographie: Factory Records
« La pochette de Power, Corruption And Lies est le plus parfait exemple avec sa couverture illustrée par une peinture classique de l’artiste français Henri Fantin-Latour côtoyant l’alphabet typographique couleur imaginé par Saville et qui sera repris donc sur la pochette de Blue Monday ainsi que celle du single Confusion. Le verso de la pochette du LP révèle quand à lui la clef permettant de déchiffrer ce mystérieux code sous une forme d’une roue de couleur auquel elle fait correspondre à chaque couleur une lettre. Ainsi le rose est la lettre F, le vert la lettre A etc… les textes pouvant être ainsi décryptés sans problème. Avec son dos reprenant les caractéristiques d’une disquette, la pochette de Power, Corruption And Lies fait indéniablement écho à celle de Blue Monday. » « Cette musique était séquencée, informatisée et là était placé à côté de moi le symbole de ce qu’ils avaient réalisé. Donc, comme quand l’artiste pop-art Claes Oldenburg produisait des grandes sculptures d’interrupteurs, j’ai pensé que je pourrais produire une grande disquette souple 12-inch. "
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Music Complete (2015)
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Republic (1993)
New Order (Londres, 1993) "J'étais fauché après la récession et cela m'a donné un regard plus critique sur le monde. J'avais acheté une copie de Spiritual America de Richard Prince au musée d'art Walker à Minneapolis. Cela m'a fait apprécier à quel point l'Amérique contemporaine était vraiment étrange. Plus tard j'ai passé un mois à Los Angeles - et il y avait quelque chose à propos de cette expérience qui ressemblait à la fin du monde. Il n'y a nulle part ailleurs que la dérive, c'est la plage terminale où le monde occidental se lave. C'était la première fois que je faisais une reprise de New Order en écoutant le disque - j'ai noté tout ce qui m'est venu à l'esprit. J'ai écrit 'cowboys' pour Regretà cause de la façon dont ça a roulé. Et les cow-boys ont référé Richard Prince et le Marlboro Man sur Sunset Boulevard. Des images juxtaposées se fondant dans quelque chose de fondu, comme vous pourriez voir le monde si vous halluciniez " Photographie: London Records
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Substance (1988)
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, – Technique (1989)
New Order (Factory, 1989) Je m'étais intéressé aux produits de consommation des années 80 et j'avais commencé à me rendre à Pimlico Road pour regarder les magasins d'antiquités. Qui était où j'ai vu la statue de chérubin que nous avons utilisée sur latechnique. C'était un ornement de jardin et nous l'avons loué pour le tournage. C'est une image très bacchanale, qui correspondait au moment précédant le dernier krach financier et au nouvel hédonisme lié à la drogue, impliqué dans la scène musicale. C'est aussi mon premier travail ironique: toutes les manches précédentes étaient en quelque sorte idéalistes et utopiques. J'avais eu cette idée que l'art et le design pourraient rendre le monde meilleur. Que même les arrêts de bus pourraient être mieux. À certains égards, c'est aussi assez néo-Warhol. Et avant même d'avoir vu la pochette, Rob Gretton suggérait 'New Order' de Peter Saville comme titre de l'album. Comme dans «Velvet Underground d'Andy Warhol». Cela est descendu comme un ballon de plomb avec le groupe Photographie: Factory Records Peter Saville " Dès le début, je n’en ai fait qu’à ma tête. J’envoyais souvent les pochettes chez l’imprimeur sans même que les membres du groupe y jettent un œil. Ils ont toujours trouvé ça OK. Vous savez, les gens de Manchester ne sont pas très expansifs. De plus, quand Ian Curtis est mort et que Joy Division a décidé de continuer en tant que New Order, il régnait au sein du groupe une démocratie du désaccord. Ils étaient incapables de prendre la moindre décision à l’unanimité. Je n’avais donc de comptes à rendre à personne et, comme vous le dites, les pochettes étaient pour moi une sorte de pratique artistique diffusée à grande échelle."
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, True Faith (1987)
New Order (Factory, 1987) "Ce fut un premier travail de la vie réelle. En 1986, j'ai eu un traumatisme dans ma vie personnelle et cela m'a rendu très sensible au monde qui m'entoure. Soudainement, je n'avais aucun filtre. Je garais la voiture une nuit et une feuille a dérivé par la fenêtre et j'ai pensé, 'C'est tellement beau.' Il a été encadré par le pare-brise, ce qui explique probablement pourquoi je l'ai vu comme une image. Nous avons donc fait une feuille. Je suis allé à Windsor Great Park avec le photographe Trevor Key, je suis revenu avec environ 50 feuilles et j'en ai tiré deux ou trois jusqu'à ce que nous trouvions le bon. Il devait être la bonne forme et avoir l'air de tomber. Il n'y avait pas de manipulation numérique à ce stade. J'ai toujours la feuille bien que je continue à penser qu'un jour il va s'effondrer " Photographie: Factory Records
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Waiting For The Siren’s Call (2005)
L'iconique pochette de l'album "Unknown Pleasures" (1979) de Joy Division par Peter Saville.
Joy Division (Factory, 1979) C'était la première et la seule fois que le groupe me donnait quelque chose qu'ils aimeraient pour une couverture. Je suis allé voir Rob Gretton, qui les a dirigés, et il m'a donné un dossier de matériel, qui contenait l'image de la vague de la Cambridge Encyclopedia of Astronomy. Ils m'ont aussi donné le titre mais je n'ai pas entendu l'album. Le modèle d'onde était si approprié. C'était le CP 1919, le premier pulsar, donc il est probable que le graphique émanait de Jodrell Bank, qui est local à Manchester et Joy Division. Et c'est à la fois technique et sensuel. C'est serré, comme le battement de Stephen Morris, mais c'est aussi fluide: beaucoup de gens pensent que c'est un battement de coeur. Avoir le titre sur le devant ne semblait pas nécessaire. J'ai demandé à Rob à ce sujet et, entre nous, nous avons estimé que ce n'était pas une chose cool à faire. C'était le moment post-punk et nous étions contre la célébrité exagérée. Le groupe ne voulait pas être des stars de la pop Photographie: factory Records Vous faites aussi partie de cette culture globale puisque vos pochettes de disques se retrouvent aujourd’hui imprimées sur des t-shirts H&M. Que pensez-vous de cela? Je trouve que c’est extraordinaire. Les gens qui achètent ces t-shirts ne savent probablement pas de quoi il s’agit, mais ça fait partie de l’époque, et à ce titre c’est intéressant. Et pourquoi les achètent-ils? En partie parce que les images que j’ai créées il y a quarante ans sont encore cool aujourd’hui. C’est un grand honneur de faire partie, à 62 ans, de ce grand nuage qu’est la culture contemporaine.
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Get Ready (2001)
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Lost Sirens (2013)
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Low-Life (1985)
New Order (Factory, 1985) "La seule manche avec le groupe dessus. J'étais dans une impasse à l'époque - il n'y avait rien de conceptuel que je voulais mettre en avant - la chose inattendue à faire était une photo de New Order, qui pour le groupe était hors de l'ordinaire: ils ne voulaient même pas faire une presse tirer. Ils ont été photographiés individuellement, donc personne ne s'est senti gêné, et nous avons utilisé un film Polaroid pour qu'ils puissent voir les photos. Dès que nous en avons eu un qu'ils aimaient, nous nous sommes arrêtés. La tradition était que vous mettiez le chanteur sur le devant, mais je voulais l'image la plus forte sur le devant et c'était Stephen, le batteur. Plus tard, j'ai découvert qu'ils n'avaient jamais vraiment cru que ces photos finiraient sur la couverture. La prochaine fois que je les ai vus, lors d'un concert, ils m'ont dit: «Espèce de bâtard. Je ne pense pas qu'ils ont aimé la manche. C'était la nature de la relation " Photographie: Factory Records
Peter Saville, né le 9 octobre 1955 à Manchester,directeur artistique anglais. Designer de la pochette "New Orderr, Movement (1981)
Le monde de la mode et celui de la musique n’ont jamais été aussi convergents qu’aujourd’hui. Comment l’expliquez-vous?
Peter Saville : "Ce n’est que l’accomplissement de la pop culture. Nous sommes devenus une culture globale, tout est lié. Aujourd’hui, les gosses parlent aussi bien d’art, de musique, de mode que de graphisme et de typographie. "
En 1981 sur “Procession”, le premier single de de New Order, Peter Saville utilise une illustration de l’artiste italien Fortunato Depero pour une revue futuriste “Dinamo Futurista” de 1933, et la décline en 9 couleurs différentes sur du carton recyclé.
En 1981 sur “Movement”, le 1er album de New Order, Peter Saville reprend quasiment trait pour trait une affiche futuriste de Fortunato Depero pour une exposition de 1932.
Campagne Jil Sander des années 1990 par Peter Saville.
La pochette de l'album "Power, Corruption and Lies" (1983) de New Order par Peter Saville. 
