263- MASTERE 2 PROBLÉMATIQUES PFE 2019



Oskar SCHLEMMER, Discs, dancers: Alexander Bennett and Nicholas Losada, “The Triadic Ballet” by Gerhard Bohner, Bavarian State Ballet II, © Wilfried Hösl 2014 

En lien avec les conférences et les thèmes de PFE choisis par les étudiants de mastere architecture du luxe 2eme année , voici quelques indications et connections avec des articles du blog :

L'OMBRE:
L'ombre ne peut être séparée de la lumière
La lumière fabrique et dessine les ombres
Mettre en lumière est simultanement mettre en ombre ( créer une ombre )
Mettre en lumière, éclairer "c'est expliquer" mais simultanement c'est mettre dans l'ombre
Créer une ombre c'est créer une question, une interrogation
L'ombre est alors la question, le questionnement, l'ombre est l'espace où se développe " le désir d'interroger "
L'ombre est le désir, la quête, l'ombre est le mouvement
- Une légende rapportée par Pline l'ancien raconte que la fille du potier de Sycyone à Corinthe, ne pouvant retenir auprès d'elle son amant, aurait la première imaginé de fixer sur le mur le contour de son ombre telle qu'elle s'y projetait à la lumière d'une chandelle avant qu'il ne parte .
Cette " ligne d'ombre " en forme de l'être aimé nous montre la révélation éclairante de l'ombre et la saisie du désir qui la motive
L'ombre est l'espace où se développe le désir de savoir, l'ombre est ce qui éclaire
Nous verrons cela à travers la scénographie par la lumière dans l'ombre des " Extases " de Ernest Pignon Ernest
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63-ERNEST PIGNON-ERNEST, LES EXTASES A NICE - 1 -

MIROIR
Le rôle spatial et scénographique de l'eau
L'eau comme scène de théâtre pour conjurer les sorts avec " le théâtre du monde " de Aldo Rossi à Venise
Les reflets, la symétrie,l'infini,la chimère : quel est le réel de l'eau ?
cela avec Bill Viola " Reflecting pool " : l'eau se sépare de son rôle de reflet et se détache de ce qui en est la cause, il 'y a pas de reflet dans l'eau
Dans cette absence de reflet , il y a " L'extase de Sainte Thérèse " du Bernin celle de "Marie Madeleine " de Delacroix
Dans l'eau il n'y a pas reflet ou symétrie mais mise en abyme
Nous verrons ce rôle de l'eau et ses jeux de miroirs dans " Les Extases " de Ernest Pignon Ernest
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64-ERNEST PIGNON-ERNEST, LES EXTASES A NICE - 2 -

LE RÊVE
Le rêve est une expression de l'inconscient :
L'illusion est elle la dimension créatrice du rêve ?
Le rêve soulève le voile des apparences, où sont les illusions ?
Les humains s'attendent à être trompés mais ils le sont tout de même alors qu'ils y sont préparés
L'attente et la tension de l'impatience de la révélation de l'idée sont en mesure de leurrer les êtres humains
Le désir de savoir, de comprendre les rêves est il à la fois notre chute et notre moteur?
HEGEL dans les Leçons d’esthétique ( 1835)
“ L’art de pure imitation, celui de Zeuxis, ne peut tromper que les bêtes, tandis que pour tromper l’homme il faut lui présenter le voile de l’apparence qu’il s’empresse d’écarter pour manifester l’essence. Le trompe l’oeil de Parrhasios ( le rideau) est un trompe l’oeil en négatif, puisqu’il montre que ce n’est pas la peinture du rideau elle même qui trompe mais plutôt le désir d’accéder à l’idée par delà la présentation sensible du phénomène. Tandis que l’animal est trompé par le visible, c’est plutôt l’attente avec la tension et l’impatience qu’elle contient, de l’invisible et la révélation de l’idée qui sont en mesure de leurrer l’homme”Nous allons interroger l'interaction des artistes avec ce voile des apparences ou alternent rêves, idées et illusions
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26-ILLUSIONS ET LE VOILE DES APPARENCES EN ARTS

IVRESSE
Le voyage de l'âme vers le ciel et la divinité, à travers la notion de mort
La quête des cieux, et la notion de séparation d'une unité en deux parties/ principes qui par suite crée les êtres
Ces parties sont le ciel et la terre, séparés dans leur unité première, nous font dire quel est le lien entre le ciel et le tombeau et l'ivresse qui accompagne cette quête?
Cette séparation prend la forme d'une dualité  mais dans cette dualité, le ciel lui même prend la forme d'une autre dualié:
le ciel lieu du principe divin primordial de l'immuable stabilité est aussi le lieu des changements
Le ciel est le mouvement dont dépendent nos âmes et leurs voyages
L'ivresse accompagne la perte et la destruction inhérente à ce parcours vers le celeste
Nous verrons les caractéristiques de cette dualité dans les travaux d'artistes des articles suivants
37-LE CIEL ENTRE VÉRONÈSE ET BILL VIOLA
57-" LE TOMBEAU " CHEZ VÉRONESE, CLAES OLDENBURG ET BILL VIOLA

COURBE
La courbe de la terre va de la rondeur du ciel à la rondeur du corps
La rondeur de la terre est à l'image de la rondeur du ciel
La mise écho et analogie entre ces rondeurs est l'essence de la connaissance qu'est le ciel qui répond au savoir sur terre
Ainsi la rondeur de la terre de la terre est à l'image du corps humain, celui ci étant alors la mesur entre le ciel et la terre
La terre est elle le lieu où prend forme le savoir céleste?
Thalès (VIIe-VIe siècle avant J.C.) philosophe et savant grec né à Milet vers -625 et mort vers -547, soutenait que la terre était plate. Cette thèse fut aussi soutenue, si on en croit le Traité du Ciel d'Aristote, par Anaximène, Anaxagore et Démocrite au Ve siècle avant J.-C. Et ce fut un progrès, car Thalès rompit avec les représentations mythiques, telles qu'on les trouve chez Hésiode (VIIIe-VIIe siècle avant J.-C.), d'une déesse Terre (Gaia) qui occupait le bas de l'univers et qui avait des racines. Il conçut un disque plat posé sur l'eau. Les mouvements de l'eau expliquaient selon lui les tremblements de terre. Cette conception relative à la forme de la Terre continua son chemin dans l'Antiquité. On la trouve par exemple chez le poète latin Ovide dans Les métamorphoses
Une objection était possible. Si la Terre repose sur l'eau, sur quoi l'eau repose-t-elle ? Anaximandre, le disciple de Thalès, proposa alors une autre représentation de la Terre, celle d'un cylindre - la courbure apparaît - au milieu d'un univers infini de sorte qu'il n'y ait aucune raison pour que la Terre se dirige d'un côté plutôt que de l'autre. Pourtant, malgré sa connaissance de la courbure, Anaximandre ne conçut pas la sphéricité de la Terre.
C'est vraisemblablement au Ve siècle que la Terre devint ronde, peut-être chez Parménide, certainement chez le pythagoricien Philolaos. Au IVe siècle Platon l'affirme pour des raisons de symétrie. Cette figure de la Terre lui paraît plus rationnelle que toute autre, d'autant plus qu'il la conçoit au centre de l'univers.
C'est Aristote qui apporte les premières preuves qui nous sont connues. La première est que l'élément terre se dirige vers le centre de l'univers qu'Aristote conçoit fini. Donc, la sphère est la figure qui en résulte.
Nous allons interroger l'interaction des artistes avec cette mise en forme des savoirs dans les travaux des artistes à l'article:
72-CERCLES ET SPHÈRES EN ART ET ARCHITECTURE

L'AIR
L'air est le lieu où se développe et s'épanouit le savoir qui est sur la terre
L'air en tant qu'espace sert à construire le savoir
Construire ce savoir en utilisant l'air comme matière à création
Les propriétés et modalités opératoires de l'air ne sont pas celles du vide, l'air est mouvement, liberté, caresse, déplacement, transport .
Dans la mythologie scandinave, Odin (le dieu principal) insufflait la vie dans les troncs d'arbres pour leur permettre de respirer et donc de vivre. Mais le souffle et la parole ne font qu'un, ainsi la terre, l'eau, le feu et l'air sont les constituants de notre rapport au monde et notre capacité à le générer, à le diriger vers un équilibre ou vers un chaos .
Dans le cadre de l'approche des quatre éléments, de leur équilibre et de l'écologie, il est intéressant de prendre une direction poétique et explorer le thème relatif à l'élément AIR ; d’une part car c'est le premier élément vital et d’autre part c'est aussi l'élément fondamental constituant l'espace architectural . Et tout en étant primordial, l'air est aussi impondérable et invisible .
L'air épouse la totalité de l'espace entre le ciel et la terre, il peut être relié au désir d’élévation, à la spiritualité, à la liberté et il est indispensable à la vie, il semblerait ainsi que pour survivre ou pour bâtir, l'aérien et l'immatériel soient essentiels.
Nous verrons les propriétés et modalités opératoires de l'air dans les travaux d'artistes de l'article suivant
62-L' AIR DANS L'ART, LE DESIGN, L'ARCHITECTURE 
116-LE CORPS DESSINE LE CIEL

INSECTE
Les insectes sont ils plus vieux que nos origines ? 
Font ils partie de notre planète depuis sa création?
En ce sens les insectes sont ils des constituants de la matière première qui a créée notre planète ?
Leur liens avec l'architecture nous amène à associer les insectes avec l'architecture organique
et à nous demander quelle est la matière première qui sert à construire ?
Cela à travers l'étude d'architecture de différents continents et cultures
et à travers la mise en oeuvre de ces architectures
VOIR SUR LE BLOG les articles suivants : ils définissent la nature des matériaux qui servent à construire et leur mise en pratique architecturale :
163-LES MATÉRIAUX DE L'ESPACE
97-KENGO KUMA , UNE PÂTISSERIE A TOKYO
95-" TRUFA " RÉFÉRENCE AU CORBUSIER
121-ORDOS MUSEUM PAR MAD ARCHITECTS

LA SÉRIE
Les artistes impliqués dans les productions en série, ont un regard critique sur les productions de masse de nos sociétés, production et consommation parlent de différences de classes sociales et de catégories sociales 
ces artistes ne parlent pas directement d'art et de politique car un art à but politique ne produit ni de l'art ni de la politique mais plutôt une forme de propagande, c'est à dire une mise scène de tel ou tel concept politique
L'art politique, qui défend certaines idées humanistes, ne doit pas avoir une immédiate utilité, mais une destination qui en tant qu' art producteur d'écart, prend de la distance vis à vis des institutions et alors la politique s'en dégage comme un espace social .
La série est liée au système de monstration d'artistes comme Ai Weiwei et Andy Warhol et nous allons voir comment à travers leurs œuvres utilisant la notion de série, et à travers leur attitude envers le système de l'art, ont une action artistiques qui rompt avec le répétitif de la société . 
Ils impliquent alors une forme de protection et mise en valeur de situations sociales qui ne doivent pas se répéter .  
119-AI WEIWEI " SOLEIL LEVANT "  
39-AI WEIWEI- ANDY WARHOL

MÉMOIRE 
La mémoire est en lien avec la notion de temps que nous définirons ainsi :Le mot « temps » dérive de la racine indo-européenne tem, qui signi e « couper ». On la retrouve dans les mots grecs temno : couper, temenos : l’enclos divin, tomos : la tranche (dont dérive le français « tome »), epitomé : l’abrégé, afomos : le corpuscule indivisible. On la retrouve également dans le latin templum : l’espace délimité par les augures dans le ciel, puis le temple, en n dans tempus : fraction de la durée, temps. 
On remarque que tous ces mots désignent en effet une certaine forme de coupure, celle qui sépare un élément, ou un individu, d’un tout : le tome d’un livre par rapport au livre lui-même, l’enceinte sacrée du temple par rapport à l’espace profane... On remarque également que la coupure ainsi dé nie délimite un dedans et un dehors, l’exclusion de l’élément séparé tout autant que la possibilité de son rassemblement avec le tout.
Quel sens cette opération de coupure prend-elle par rapport au temps ? 

Nous interrogerons cette " coupure" dans l'opposition que cela crée entre un instant et un fragment, cela dans les travaux de l'article suivant :
VOIR SUR LE BLOG 
le temps se définit lui aussi et comme séparation d’éléments indivis dans les instants qui se succèdent et comme réuni cation de ces éléments : le temps qui passe se rassemble et les instants ne se dispersent pas mais s’articulent entre eux selon un ordre.
Le temps se caractérise donc à la fois par sa puissance de division et d’exclusion et par sa puissance d’uni cation et de rassemblement. Cette double puissance de la coupure est à l’œuvre au sein même du concept de temps. C’est elle en effet qui provoque ce que nous avons examiné plus haut : unité du concept de temps et diversité de ses phénomènes ( simultanéité, superposition, juxtaposition, aller et retour ...
Tout se passe comme si le temps désignait une réalité tout à la fois identique à elle-même et différente d’elle même ; comme si le temps était à la fois même et autre que soi.
( Catherine Malabou Le temps )
Nous allons voir cela à travers les travaux des artistes aux articles suivants sur le blog :


MOUVEMENT(S)
Nous évoquerons comment Marcel Duchamp lie les mouvements de l'âme à ceux du corps.
Dans le rapport aux objets et le sacré nous pouvons dire que Marcel Duchamp, enlevant toute finalité fonctionnelle aux objets qu'il expose tel quel, les relie ainsi au sacré. Cela sans critère de sélection mais en laissant le réel pour lui même sans évocation personnelle.
Mais dans son rapport à lui même nous questionnerons le mouvement intérieur qui est le mouvement créateur de son oeuvre et de lui même :
" DEVENIR EST UN DÉPART MAIS DEVENIR SOI-MÊME EST UN MOUVEMENT SUR PLACE " Soeren KIERKEGAARD, Le traité du désespoir.
Quel est le sens du mouvement démultiplié et mécanique de ce Nu descendant un escalier ?
Une première version de la peinture, issue d'un dessin fait en 1911 pour illustrer un poème de Jules Laforgue Encore à cet astre, est à l'origine de cette quête dont Marcel Duchamp dit:
" Réduire, réduire, réduire était mon obsession..mais en même temps mon but était de me tourner vers l'intérieur, plutôt que vers l'extérieur ... Le futurisme était un impressionnisme du monde mécanique, c'était la suite directe du mouvement impressionniste, cela ne m’intéressait pas..... Pour moi le titre était important , je m'attachais à mettre la peinture au service de mes objectifs.. je voulais remettre la peinture au service de l'esprit. Et ma peinture fut, bien entendu, considérée comme " intellectuelle, littéraire ...." ( Dialogue avec Robert Lebel )
Nous allons voir ce mouvement intérieur dans l'article suivant sur le blog :