PAGE D'ACCUEIL ET SOMMAIRE DU BLOG
Mario Merz au Pirelli Hangar Bicocca "igloos ",
Commissaire: Vicente Todolí / 25 octobre 2018 - 24 février 2019
En collaboration avec Fondazione Merz
Mario Merz: Igloos, 1968 - 2003, installation, Pirelli HangarBicocca, Milan, Italie, 2018 Photo: PA Black © 2018.
mario merz, «igloos», vue de l'exposition chez pirelli
hangarbicocca, milan, 2018.
avec la permission de pirelli hangarbicocca, milan
photo: rento ghiazza
© mario merz, par siae 2018
C'est un lieu dynamique d'expérimentation et de recherche, avec ses 15 000 mètres carrés, l'un des plus grands espaces d'exposition horizontaux d'Europe et qui présente chaque année d'importantes expositions personnelles d'artistes italiens et internationaux. Chaque projet d’exposition est conçu en relation étroite avec l’architecture du bâtiment et s’accompagne d’un programme d’événements collatéraux. L'accès à l'espace et aux expositions est totalement gratuit et le dialogue entre le public et l'art est encouragé par la présence de médiateurs culturels. Depuis 2013, Vicente Todolí est le directeur artistique.
Le bâtiment, qui abritait autrefois une usine de construction de locomotives, comprend un espace dédié aux services publics et aux activités éducatives et trois espaces d'exposition caractérisés par la présence d'éléments architecturaux d'origine du siècle dernier: le Shed, le Navate et le Cube. Le Navate, en plus de l'espace consacré aux expositions temporaires, accueille la célèbre œuvre permanente d'Anselm Kiefer, I Sette Palazzi Celesti 2004-2015 , qui, depuis l'inauguration de ses sept tours en béton armé, a fait de Pirelli HangarBicocca l'un des lieux de l'art incontournable à Milan.
Mario Merz: Igloos, 1968 - 2003, installation, Pirelli HangarBicocca, Milan, Italie, 2018 Photo: PA Black © 2018.
mario merz
la goccia d'acqua, 1987
vue de l'installation à pirelli hangarbicocca,
milan, 2018.
staatliche museen zu berlin, nationalgalerie
avec la permission de pirelli hangarbicocca, milan
photo: renato ghiazza
© mario merz, par siae 2018
igloos de mario merz, vue de l'exposition chez pirelli
hangarbicocca, milan, 2018.
avec la permission de pirelli hangarbicocca, milan
photo: rento ghiazza
© mario merz, par siae 2018
Pour Mario Merz, personnage clé de l'Arte Povera, les Igloos, visuellement associables aux maisons primordiales, deviennent pour l'artiste l'archétype des lieux habités et du monde. Etils sont la métaphore des différentes relations entre intérieur et extérieur, entre espace physique et espace conceptuel, entre individualité et collectivité. Ces œuvres se caractérisent par une structure métallique recouverte d'une grande variété de matériaux d'usage courant, tels que l'argile, le verre, les pierres, le jute et l'acier, souvent placés ou imbriqués de manière instable, et par l'utilisation d'éléments en néon et de lettrage. .
igloos de mario merz, vue de l'exposition chez pirelli
hangarbicocca, milan, 2018.
avec la permission de pirelli hangarbicocca, milan
photo: renato ghiazza
© mario merz, par siae 2018
noi giriamo intorno alle cas o le cas Girano intorno a noi ?, 1977 (reconstruction 1985)
vue de l' installation à pirelli hangarbicocca,
milan, 2018.
tate
avec la permission hangarbicocca pirelli, milan
photo: renato ghiazza
© Mario Merz, par SIAE 2018
igloos de mario merz, vue de l'exposition chez pirelli
hangarbicocca, milan, 2018.
avec la permission de pirelli hangarbicocca, milan
photo: renato ghiazza
© mario merz par siae 2018
igloos de mario merz, vue de l'exposition chez pirelli
hangarbicocca, milan, 2018.
avec la permission de pirelli hangarbicocca, milan
photo: renat ghiazza
© mario merz, par siae 2018
mario merz
igloo du palais des justice, 1982
vue de l'installation à pirelli hangarbicocca,
milao, 2018.
musée national de l'architecte reina sofía,
madrid
courtoisie de pirelli hangarbicocca, milan
photo: renato ghiazza
© mario merz, par siae 2018
igloos, vue de l'exposition chez pirelli
hangarbicocca, milan, 2018.
avec la permission de pirelli hangarbicocca, milan
photo: renato ghiazza
© mario merz, par siae 2018
Mario Merz: Igloos, 1968 - 2003, installation, Pirelli HangarBicocca, Milan, Italie, 2018 Photo: PA Black © 2018.
Mario Merz: Igloos, 1968 - 2003, installation, Pirelli HangarBicocca, Milan, Italie, 2018 Photo: PA Black © 2018.
Mario Merz: Igloos, 1968 - 2003, installation, Pirelli HangarBicocca, Milan, Italie, 2018 Photo: PA Black © 2018.
Merz assimilait ses igloos à des structures nomades fondamentales et les dômes de l'artiste sont souvent construits de manière apparemment instable, exprimant la fragilité et l'impermanence de l'habitation; pourtant, l'artiste les considérait comme la "forme organique idéale" qu'il "portait à l'intérieur de lui-même".
Les igloos de Merz sont des formes reflétant un besoin intemporel de refuge et de communauté - alors que la "communauté de formes" se rencontre dans l’espace et se communique - les dômes de l’artiste juxtaposent un usage plutôt empirique des matériaux; avec l'électricité, sous la forme de mots et de nombres au néon (souvent des séquences mathématiques), la lente transformation chimique de la substance - et de l'eau courante, et de la lumière.
Mario Merz à Schaffhouse, Suisse
Les formes de Merz placent le spectateur dans une position fluctuante entre la sculpture et l’installation, créant une dialectique entre l’espace intérieur et l’espace extérieur. Le spectateur est placé dans un paysage de formes sculpturales; où les sculptures sont extérieures et s'apparentent à des corps célestes en orbite, comme des "planètes partiellement submergées", mais le spectateur devient également un élément intériorisé de l'œuvre.
VOIR LE DOSSIER DU CENTRE POMPIDOU " ARTE POVERA"
De toutes les formes emblématiques utilisées par Mario Merz (notamment les néons traversant des objets, les fruits et les légumes), celle de l’igloo est assurément la plus connue. Elle est pourtant aussi mystérieuse qu’immédiatement identifiable quant à sa destination : un abri pour vivre et se protéger. À partir de 1968, date à laquelle il réalise les tout premiers igloos, Merz en produit de différentes tailles, mêlant divers matériaux (verre, bois, cuivre, aluminium, plomb, cire, pierres, branchages…), comme si leur principe fonctionnel et formel pouvait à tout instant être remis en œuvre, n’importe où et avec n’importe quel composant. Notons que la fabrication de l’igloo chez les Inuits – sans support aucun – se fait grâce à la superposition de blocs de neige disposés en spirale, structuration ne pouvant qu’intéresser Mario Merz, puisque la spirale devient également l’un de ses symboles d’élection, qu’il applique notamment à la suite mathématique de Fibonacci, ou qu’il reprend dans le motif de la coquille d’escargot. C’est précisément une phrase attribuée au général Giap, militaire ayant résisté aux Américains durant la guerre au Vietnam (période à laquelle fut présentée l’œuvre), que l’on retrouve en spirale de néon sur l’igloo : « Si l’ennemi se concentre, il perd du terrain, s’il se disperse, il perd sa force. » À la fois organique et artificielle, en expansion et immobile, solide et fragile, fermée et ouverte, la forme de l’igloo incarne pour Merz la configuration par excellence d’une dialectique des contraires dans laquelle les choses et les événements ne sont jamais ni tout à fait résolus ni déjà donnés. (Centre Pompidou)
VOIR LE DOSSIER DU CENTRE POMPIDOU " ARTE POVERA"
De toutes les formes emblématiques utilisées par Mario Merz (notamment les néons traversant des objets, les fruits et les légumes), celle de l’igloo est assurément la plus connue. Elle est pourtant aussi mystérieuse qu’immédiatement identifiable quant à sa destination : un abri pour vivre et se protéger. À partir de 1968, date à laquelle il réalise les tout premiers igloos, Merz en produit de différentes tailles, mêlant divers matériaux (verre, bois, cuivre, aluminium, plomb, cire, pierres, branchages…), comme si leur principe fonctionnel et formel pouvait à tout instant être remis en œuvre, n’importe où et avec n’importe quel composant. Notons que la fabrication de l’igloo chez les Inuits – sans support aucun – se fait grâce à la superposition de blocs de neige disposés en spirale, structuration ne pouvant qu’intéresser Mario Merz, puisque la spirale devient également l’un de ses symboles d’élection, qu’il applique notamment à la suite mathématique de Fibonacci, ou qu’il reprend dans le motif de la coquille d’escargot. C’est précisément une phrase attribuée au général Giap, militaire ayant résisté aux Américains durant la guerre au Vietnam (période à laquelle fut présentée l’œuvre), que l’on retrouve en spirale de néon sur l’igloo : « Si l’ennemi se concentre, il perd du terrain, s’il se disperse, il perd sa force. » À la fois organique et artificielle, en expansion et immobile, solide et fragile, fermée et ouverte, la forme de l’igloo incarne pour Merz la configuration par excellence d’une dialectique des contraires dans laquelle les choses et les événements ne sont jamais ni tout à fait résolus ni déjà donnés. (Centre Pompidou)
Mario Merz, 1925/2033, Tables de Fibonacci
1974-1976, Fusain, peinture acrylique, peinture métallisée et néon sur toile, 2667 x 3822 mm, Tate
La suite de Fibonacci doit son nom au mathématicien italien Leonardo Fibonacci qui a vécut au XIIème et XIIIème siècle. Il est connu pour avoir introduit et popularisé en Europe et en Occident la numérotation indo-arabe qui a remplacé pour les calculs la notation romaine peu pratique aux opérations arithmétiques.
Mais il est aussi connu pour avoir mis en évidence une suite mathématique qui porte désormais son nom. Dans la suite de Fibonacci, il n’est pas nécessaire de mémoriser chacun des termes ou nombres de la suite (qui est d’ailleurs infinie). Il suffit de se rappeler sa règle de construction: à l’exception des deux premiers, chaque terme de la suite est égal à la somme des deux termes qui le précèdent immédiatement, dit autrement il s’agit d’une suite de nombres dans laquelle tout nombre (à partir du troisième) est égal à la somme des deux précédents:
1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89,…
Il suffit de prendre deux nombres de départ. Les ajouter donne le troisième, puis le deuxième + le troisième donne le quatrième et ainsi de suite. Les termes de cette suite sont appelés nombres de Fibonacci.
La suite de Fibonacci possède de nombreuses propriétés très utilisées en mathématiques. Une d’entre elles est que le rapport de deux nombres consécutifs de la suite est alternativement supérieur et inférieur au nombre d’or, un nombre remarquable qui vaut exactement 1.61803398…
En effet: 13/8 = 1.625 ; 21/13 = 1.61538… ; 34/21 = 1.61904…et ainsi de suite…plus on avance dans la suite de Fibonacci, plus l’écart s’amenuise, et plus le rapport des deux nombres successifs (le plus grand / le plus petit) tend vers la valeur du nombre d’or 1,61803…!
En géométrie, le nombre d’or est la valeur qui correspond au rapport entre deux longueurs a (la plus grande) et b (la plus petite) telles que (a+b)/a = a/b.
Le nombre d’or était déjà utilisé par les Grecs, comme par exemple dans le Parthénon (le temple que les Grecs consacraient à certains de leurs dieux) dont le fronton est inscrit dans un rectangle dont les longueurs des côtés adjacents ont le nombre d’or comme rapport. Les peintres et architectes comme Botticelli, Dali ou Le Corbusier, pour ne citer qu’eux, l’ont utilisé dans leurs oeuvres. Le nombre d’or est souvent associé à des qualités esthétiques particulières et à des proportions harmonieuses. On constate aussi généralement que le rapport de la taille d’une personne avec la hauteur de son nombril est proche du nombre d’or…
Dans certains objets de la nature, on observe aussi très souvent des spirales (spirales logarithmique) dans lesquelles intervient le nombre d’or. Cette spirale d’or s’inscrit dans un rectangle dont les proportions (rapport de la longueur sur la hauteur) correspondent au nombre d’or (on peut construire une spirale d’or en traçant des 1/4 de cercle dans chaque carré).
Extrait dossier Postcast sciences